Plus que trois jours avant la fin de la campagne électorale, marquant ainsi l’ultime étape du processus, avant le rendez-vous des citoyens avec les urnes, où ils choisiront, en conscience et dans l’intimité de l’isoloir, le candidat de leur préférence. Mais quelques constats peuvent déjà être établis, à travers ce que les Algériens ont pu observer, que ce soit en assistant aux meetings ou via les images de la télévision publique, qui s’est plutôt bien débrouillée pour couvrir cet événement majeur. Ainsi, malgré une chaleur accablante, les Cassandres qui prédisaient une absence du public en sont pour leurs frais. Il y a bien eu rencontre entre citoyens et candidats, que ce soit dans les salles de réunion, lors de déambulations dans les rues, ou encore d’échanges dans les cafés et places publiques. Contrairement aux élections précédentes, la campagne millésime 2.024 n’a pas été marquée par les habituelles plaintes et récriminations des candidats contre les « entraves » administratives ou d’accusations de parti pris en faveur de tel ou tel candidat. Il n’y a pas non plus eu d’accusations contre les médias publics, télévision et radio, où chacun des trois candidats a eu droit, en toute équité, à son temps d’expression libre, selon le planning établi par l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), en collaboration avec la Haute Autorité Audiovisuelle. Les trois candidats, ou leurs représentants, ont véritablement fait preuve de grandeur d’esprit, en se hissant à la hauteur de l’événement par un comportement des plus exemplaires. Pas d’insultes, pas d’attaques, pas d’invectives : chacun, restant dans son couloir, comme dans une compétition sportive, a pu tenir son meeting et passer son message dans le respect de l’éthique et de la courtoisie républicaine. Une leçon pour les Algériens. En somme, une campagne civilisée et apaisée, à mettre au crédit des trois candidats, qui ont fait preuve de grande maturité et de grande responsabilité, se montrant à la hauteur de la confiance qu’ils sollicitent de la part du peuple algérien. Quel que soit le vainqueur — car il n’y en aura qu’un —les deux autres n’auront pas démérité, mais alors pas du tout ! Tous ont joué le jeu à fond, s’interdisant les postures politiciennes et partisanes. Rien que pour l’Algérie, toute l’Algérie. Tous les trois, à l’unisson, ont envoyé au monde l’image d’un pays uni dans sa diversité à l’occasion de cette élection présidentielle anticipée, qui sera de facto la preuve matérielle du renforcement et de la consolidation du front intérieur, face à un environnement en proie à de fortes turbulences. Chapeau les candidats !
H. Khellifi
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