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Pollution atmosphérique à Batna : La situation va de mal en pis !

La ville de Batna, capitale de la région des Aurès, fait face à une crise écologique sans précédent. L’expansion urbaine rapide et l’augmentation significative du parc automobile au cours des dernières années ont engendré des problèmes environnementaux majeurs, mettant en péril la santé des habitants.

Des études récentes révèlent que la pollution atmosphérique a atteint des niveaux alarmants. Alors que la ville émettait déjà 200 tonnes de dioxyde de soufre par an il y a quelques années, ce chiffre aurait considérablement augmenté aujourd’hui. Le chef-lieu de wilaya est particulièrement touché, étouffé par la présence d’au moins seize carrières d’agrégats le long de l’axe routier reliant Batna à Aïn Touta, où se trouve également une importante cimenterie. Les conséquences sur la santé des habitants sont déjà visibles. Dans la zone située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville, de nombreux résidents souffrent de problèmes respiratoires dus à l’inhalation constante de particules poussiéreuses. Face à cette situation, les citoyens expriment leur désarroi et leur ras-le-bol, ne sachant plus vers qui se tourner pour améliorer leurs conditions de vie. La pollution atmosphérique n’est pas le seul fléau environnemental qui frappe la région. La contamination des eaux pose également un sérieux problème. Les oueds sont victimes du déversement massif de déchets liquides toxiques, causant des dommages considérables à la faune et à la flore locales. Ces effluents proviennent de diverses sources industrielles, telles que les usines, les fabriques et les stations de lavage, mais aussi du secteur agricole avec l’utilisation de produits phytosanitaires et de désherbants. Cette pollution a un impact direct sur la qualité des eaux de surface et souterraines, menaçant ainsi les ressources hydriques de la région. Le cadre de vie communautaire est plus que jamais impacté par ces problèmes environnementaux. L’utilisation excessive de sacs plastiques à usage unique contribue à la prolifération de décharges sauvages. Ces déchets, emportés par le vent, se retrouvent disséminés dans l’environnement, aggravant la pollution visuelle et les risques pour la faune.

Nasreddine Bakha

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