Parmi les projets inscrits dans le programme de développement local et de restauration des vieilles bâtisses de la vieille ville d’Annaba figure la maison de la culture et des arts « Mohamed Boudiaf ». L’annonce de tels projets a suscité l’intérêt des citoyens, qui s’en sont réjouis. Cependant, la plupart des habitants estiment que cette infrastructure culturelle est dépassée. « Lui consacrer un budget pour l’aménager de fond en comble, c’est de l’argent jeté par la fenêtre, ni plus ni moins », ont affirmé plusieurs personnes rencontrées à la bibliothèque principale « Barkat Slimane », adjacente à la maison de la culture et des arts « Mohamed Boudiaf ». Des artistes ont suggéré : « Comme la ville d’Annaba manque cruellement de cinémas, il serait judicieux de transformer la salle de spectacle de cette maison en salle de cinéma tout en maintenant les autres annexes telles que la bibliothèque et les ateliers pour les activités culturelles et artistiques ». Le temps semble avoir donné raison au président Chadli Bendjedid – paix à son âme – qui avait qualifié ce palais de la culture et des arts de véritable « bunker » lors de son inauguration dans les années 1980. « Il ressemble à tout sauf à un palais de la culture. Ce n’est pas normal que son hall inapproprié soit utilisé, voire aménagé en galerie d’art ou en stand », ont ironisé certains habitants. Par ailleurs, les parcelles de terre ne manquent pas dans la ville des jujubes pour construire un palais de la culture et des arts à la hauteur de sa réputation. « Nous lançons, à travers le journal L’Est Républicain, un appel pressant aux autorités locales, à leur tête le wali, Abdelkader Djellaoui, pour la réalisation aux normes internationales d’un véritable palais de la culture et des arts, d’un musée et d’une galerie d’art sur le terrain de l’ancien Souk El Fellah, jouxtant le marché des fruits et légumes d’El Hattab », ont proposé des habitants.
Nejmedine Zéroug
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