La ville d’Oum El Bouaghi a récemment entrepris une opération de rénovation de ses plaques de signalisation. De nouvelles plaques sont désormais visibles dans certaines artères et carrefours de la ville. Cependant, cette initiative, pourtant importante pour le chef-lieu de wilaya, soulève des questions quant à sa mise en œuvre et son efficacité. L’opération n’a pas été menée de manière exhaustive.
De nombreuses zones conservent encore leurs anciennes plaques, devenues obsolètes face à l’extension urbaine et aux changements survenus ces dernières années. Plus préoccupant encore, certaines nouvelles plaques comportent des erreurs flagrantes. À titre d’exemple, dans l’ancienne ville, une plaque indique la « deuxième Sûreté urbaine » au lieu de la « première Sûreté urbaine ». En outre, des carrefours stratégiques demeurent dépourvus de signalisation. C’est notamment le cas de l’intersection face au Centre de Loisirs Scientifiques (CLS) et au siège de la Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR), pourtant point névralgique menant vers Khenchela, Ain Beida, l’ancienne ville et l’avenue Houari Boumediene. De plus, la qualité et l’esthétique des nouvelles plaques laissent à désirer, particulièrement en comparaison avec les anciennes, ce qui n’est pas acceptable dans une ville au statut de chef-lieu de wilaya. Pour une ville en pleine expansion urbanistique comme Oum El Bouaghi, une telle opération nécessiterait une étude préalable approfondie. L’objectif devrait être de produire un travail de qualité, à la hauteur des exigences d’un chef-lieu de wilaya, censé refléter la meilleure image possible de la région. Les plaques de signalisation jouent un rôle crucial dans l’orientation des citoyens, conducteurs et visiteurs. Elles doivent fournir des informations précises sur les directions des établissements et structures importantes de la ville. Dans son état actuel, le nouveau système de signalisation risque de désorienter plus qu’il n’oriente. Par ailleurs, les efforts d’embellissement menés précédemment sur l’avenue Houari Boumediene, dans le nouveau centre-ville, semblent avoir été vains. L’indifférence et le manque de civisme de certains citoyens ont conduit à la dégradation des aménagements, notamment la clôture et l’éclairage de la stèle érigée en hommage à l’ancien président de la République. Pis encore, la municipalité elle-même semble négliger l’entretien régulier de ces espaces publics, laissant la stèle et ses alentours à l’abandon. Face à ces constats, il apparaît urgent que la municipalité d’Oum El Bouaghi adopte une approche plus globale et ambitieuse de l’aménagement urbain. Plutôt que des opérations ponctuelles et superficielles, la ville gagnerait à engager de véritables projets de rénovation, de nettoyage et d’embellissement. Les nombreux espaces disponibles, notamment aux entrées est et ouest de la ville, offrent un potentiel important pour créer des lieux où il ferait bon vivre. La rénovation urbaine ne peut se limiter à des opérations isolées consistant à entreprendre des travaux de « bricolage » uniquement dans des endroits susceptibles d’être empruntés par les hauts responsables.
K. M.
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