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L’Algérie a frôlé le chaos du temps de l’Issaba : Tebboune : Pas d’amnistie pour  les pilleurs

Pour son ultime rencontre avec ses électeurs potentiels, le candidat indépendant Tebboune a jeté son dévolu sur la Coupole olympique d’Alger. Histoire de ratisser large. Dernier meeting pour convaincre et les arguments brandis par le président sortant ne s’apparentent aucunement à quelques promesses électorales utopiques. Tebboune aura usé de la rhétorique qui sied à l’événement qui a drainé la foule et créé l’ambiance des grands jours.  Avant d’entrer dans un silence électoral de quatre jours imposé par la loi, le président-candidat a fait une démonstration de force dans la capitale, après être allé à la rencontre des habitants des autres régions du pays, à Constantine, Oran et Djanet. À Alger, Abdelmadjid Tebboune a parlé d’économie, de social et de la situation du pays avant sa venue. Ce qui s’est passé en 2019 en Algérie « ne se répétera pas », a-t-il promis, rappelant que l’Algérie avait échappé à « un complot » ourdi avec la complicité de la « Issaba ».  « Un responsable algérien disait : affame ton chien, il te suivra. Au pays des richesses, du gaz, du pétrole et de la jeunesse, on n’affame pas le peuple », a-t-il dit, en référence à une déclaration attribuée à l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, aujourd’hui emprisonné pour corruption. Abdelmadjid Tebboune a aussitôt signifié qu’il n’y aura pas d’amnistie pour « ceux qui ont pillé l’argent public ». Revenant sur son œuvre de redressement durant le premier mandat, le président-candidat a chiffré le nombre d’emplois créés à 250 000, et promis la création de 450 000 nouveaux postes durant le prochain mandat. « Inscrivez ce chiffre et demandez-moi des comptes », a-t-il dit à l’assistance. Abdelmadjid Tebboune a aussi réitéré que les institutions internationales classent désormais l’économie algérienne comme la troisième en Afrique, promettant de poursuivre l’effort du redressement économique s’il est réélu, pour atteindre un PIB de 400 millions de dollars, maintenir le taux de croissance autour de 4%, relever la valeur du dinar et réduire l’inflation. Dans ce sens, il a fait savoir que son objectif est d’atteindre pendant le prochain mandat, si les électeurs le lui accordent, une vingtaine de milliers de projets d’investissement, contre 8 900 aujourd’hui.  « Grâce aux facilitations, le foncier, les prêts bancaires, on va créer de la richesse, de l’emploi et notre pays rattrapera l’Europe du Sud », a indiqué le candidat. Abdelmadjid Tebboune a aussi promis d’inaugurer de nouvelles stations de dessalement pour juguler définitivement la crise de l’eau potable à Alger et dans les autres wilayas. Il a en outre fait état de son intention de revoir le découpage administratif du pays et de créer de nouvelles wilayas afin de permettre aux walis de superviser une dizaine de communes en moyenne pour une gestion plus efficiente des affaires locales. Le président sortant a eu par ailleurs quelques mots pour la jeunesse, « qui doit trouver sa place en Algérie » et pour la communauté nationale établie à l’étranger à laquelle, a-t-il dit, il a rendu son « lien organique avec le pays à travers la confiance renouvelée ». Promettant de renforcer davantage les capacités de l’Armée nationale populaire (ANP), Abdelmadjid Tebboune a souligné que l’Algérie est forte par son peuple et son armée et qu’elle est visée et fait l’objet de « provocations » émanant de diverses parties. À la clôture de son discours électoral, le candidat indépendant n’a pas manqué, comme il l’a fait lors des précédents meetings, d’évoquer la question palestinienne qui, a-t-il assuré, « restera notre cause » et « nous œuvrerons à ce que les bourreaux du peuple palestinien soient jugés ». Abdelmadjid Tebboune a en outre réitéré que l’Algérie ne laissera pas tomber le Sahara occidental et qu’elle travaillera pour la révision des statuts de la Ligue arabe.       

RN

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