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Les fruits et légumes flambent à Aïn M’lila : Grossistes et détaillants se renvoient la balle

Les consommateurs d’Aïn M’lila font face à une hausse inhabituelle des prix des fruits et légumes. Cette augmentation touche particulièrement les produits de base tels que la pomme de terre et la tomate, rendant l’accès à une alimentation équilibrée de plus en plus difficile pour de nombreux ménages. Au cœur de cette polémique, les commerçants détaillants pointent du doigt les prix élevés pratiqués sur le marché de gros. De leur côté, les grossistes se défendent en qualifiant cette hausse de « normale », rejetant toute responsabilité quant aux tarifs finaux proposés aux consommateurs. Cette envolée des prix concerne également les viandes blanches et rouges, devenues inaccessibles pour les foyers à revenus modestes. Face à cette réalité, certains citoyens, bien que résignés devant ces fluctuations récurrentes, trouvent une alternative auprès des marchands ambulants installés sur les trottoirs, qui proposent des prix plus abordables que les commerces établis. Cependant, cette solution de fortune a récemment été compromise par une opération des forces de l’ordre visant à déloger ces vendeurs informels, privant ainsi de nombreux consommateurs d’une option économique. L’analyse de la chaîne de distribution révèle un système où les principaux perdants sont les producteurs et les consommateurs. Les agriculteurs, après une saison de travail, se voient contraints de vendre leur récolte à bas prix à des intermédiaires qui, à leur tour, multiplient les tarifs par trois sur les marchés de gros. Les détaillants ajoutent ensuite leur marge, aboutissant à des prix prohibitifs pour le consommateur final. De leur côté, les services de contrôle de la direction du Commerce indiquent qu’ils sont limités dans leur champ d’action aux produits subventionnés (lait, farine, semoule et pain ordinaire). Néanmoins, des voix s’élèvent pour suggérer un renforcement des contrôles, notamment par la vérification systématique des factures des intermédiaires et des grossistes, afin de limiter les marges bénéficiaires excessives.

Nasreddine Bakha

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