Les souscripteurs du projet des 150 logements promotionnels à Bekira, dans la commune de Hamma Bouziane, ont lancé un appel pressant aux autorités locales pour obtenir leurs logements avant la rentrée sociale. Après des années d’attente, ils s’adressent directement au wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, lui demandant d’intervenir pour faire valoir leurs droits. Le projet, initialement lancé en 2015 par le promoteur immobilier « Oscar », devait être livré dans un délai de 24 mois. Cependant, malgré le paiement intégral des frais par les souscripteurs, y compris une somme contestée de quinze millions de centimes pour le terrain, le chantier a accumulé des retards considérables. Les souscripteurs, qui ont organisé plusieurs manifestations ces dernières années, dénoncent l’inaction du promoteur immobilier. Beaucoup d’entre eux se trouvent dans une situation financière délicate, devant supporter à la fois les coûts de location et les charges des prêts bancaires contractés pour financer leur participation. Le ministre du Logement, répondant à une question parlementaire, a confirmé que le promoteur dispose de tous les documents nécessaires, y compris l’acte de propriété du terrain et le permis de construire. Il a également indiqué que le taux d’avancement des travaux atteignait 80 % et que la liste nominative des 150 souscripteurs était complète et approuvée. Malgré une programmation de livraison symbolique lors des célébrations de la fête de l’Indépendance le 5 juillet, les travaux de raccordement à l’eau et au gaz n’ont toujours pas été achevés. Les souscripteurs, qualifiant ironiquement ce projet de « projet du siècle », ont récemment confronté le bureau du promoteur immobilier pour obtenir une date de livraison concrète. Face à cette situation, les souscripteurs appellent les autorités locales à une intervention urgente pour leur permettre d’accéder à leurs logements avant la rentrée sociale. Ils menacent de reprendre les protestations si la situation actuelle persiste, et demandent au wali de Constantine de suivre personnellement ce dossier, soulignant que « le projet n’est livré que sur le papier et non dans la réalité ».
Rafik S.
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