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Dessalement d’eau de mer : Cinq stations livrées fin 2024

C’est dans une véritable course contre la montre que l’Algérie s’est pleinement engagée avec la nette résolution d’en finir une bonne fois pour toutes du stress hydrique et des pénuries récurrentes d’eau potable, qui continuent à toucher plusieurs régions du pays. Le fait d’adopter l’option du dessalement de l’eau de mer n’est certes en rien inédite dans la mesure où le procédé avait été initié du temps de la « Issaba ». Mais c’est certainement la première fois que la démarche est incluse dans une stratégie globale où le budget de l’Etat est entouré de mille et une attentions afin de le mettre à l’abri des prébendiers. L’enveloppe financière, consacrée à la réalisation de cinq stations de dessalement au niveau des wilayas d’El Tarf, Béjaïa, Boumerdès, Tipaza et Oran, et estimée à hauteur de 2,4 milliards dollars a été élaborée en toute transparence par les organismes chargés de veiller sur la finalisation des contrats et leur suivi. Dans une déclaration à l’APS, le directeur de communication de la Compagnie algérienne de l’énergie (Algerian Energy Company), détenue depuis 2018 par Sonatrach, a indiqué que « la réalisation de ces nouvelles stations en est à sa troisième et dernière phase comportant l’acheminement des équipements et le raccordement, et qui est l’étape la plus délicate ». Il a fait savoir que le taux d’avancement des travaux de réalisation des cinq stations a atteint plus de 75%, assurant que ces projets seront achevés d’ici la fin de l’année en cours. L’entrée en service de ces stations « portera la production nationale d’eau potable à partir du dessalement d’eau de mer de 2,2 millions m3/jour à 3,7 millions m3/jour », a-t-il souligné. D’une capacité de production de 300.000 m3/jour (capacité totale 1,5 millions m3/jour), ces stations permettront d’alimenter au total 15 millions de citoyens, faisant passer la contribution de l’eau dessalée de 18 % à 42 % des besoins nationaux en eau potable, au terme du programme fin 2024. Un programme à l’issue duquel l’Algérie se positionnera à la première place au niveau africain en matière de capacité de production d’eau dessalée et la deuxième position au niveau arabe derrière l’Arabie saoudite. « L’Algérie possède les moyens financiers et énergétiques pour se permettre d’investir autant dans le domaine de dessalement d’eau de mer. Elle possède l’expertise pour la réalisation mais aussi pour le maintien en production des stations durant une période allant jusqu’à 25 ans », a-t-il dit. Outre ces projets en cours de concrétisation, il faut compter également sur le programme complémentaire, prévoyant la réalisation de 7 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer à horizon 2030 réparties entre les wilayas de Chlef, Jijel, Skikda, Tlemcen, Mostaganem et Tizi-Ouzou (2 stations). Ce programme complémentaire doit faire passer la capacité de production nationale de 3,7 millions m3 d’eau issue du dessalement à 5,5 millions soit 60 % des besoins nationaux en eau potable.

Mohamed M

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