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L’épreuve des urnes : Le taux de participation, un enjeu crucial

Après une campagne électorale menée tous azimuts pendant trois semaines, suivie d’une période de silence électoral durant lequel les trois postulants à la magistrature suprême et leurs états-majors se sont attelés à la mise en place de leurs dispositifs de suivi du déroulement du scrutin, place aujourd’hui à l’épreuve des urnes. Une épreuve à laquelle sont appelés plus de 24 millions d’électeurs pour élire un nouveau président de la République pour un mandat de cinq ans. Les trois candidats en lice pour cette élection ainsi que leurs représentants accrédités ont unanimement appelé à un vote massif. La participation des Algériens à ce scrutin constituera sans aucun doute un enjeu crucial. Le taux de participation sera certainement pris comme un indicateur de l’évolution politique du pays. Aussi bien pour Abdelmadjid Tebboune, le président sortant qui postule à sa propre succession que Youcef Aouchiche candidat du FFS ou Abdelaali Hassani Cherif, candidat du MSP, une forte participation aura une grande signification. Lors des élections du 12 décembre 2019, qui avaient eu lieu dans un contexte « déprimé » et « tendu », 62% des électeurs ont boycotté le scrutin. Les chiffres avancés par l’Autorité nationale indépendante des élections font ressortir que le corps électoral compte un total de 24 351 551 électeurs, dont 23 486 061 au niveau national, composé à 47 % de femmes et à 53 % d’hommes, alors que 36 % ont moins de 40 ans. Pour les trois postulants à la magistrature suprême, l’enjeu de la participation aura un impact sur la vie politique. C’est pourquoi, ils ont tous exhorté les Algériens à se présenter en masse aux bureaux de vote. Le candidat du FFS a même appelé à un « Hirak » électoral lors d’un de ses meetings animés à l’intérieur du pays.  Sur le plan organisationnel, l’ANIE avait déjà affirmé qu’elle était prête pour organiser l’élection présidentielle dans le cadre de ses engagements constitutionnels de neutralité, de transparence et de préservation du libre choix de l’électeur. La campagne électorale pour l’élection présidentielle qui s’est étalée du 15 août et s’est achevée le 3 septembre, a été suivie d’une période de silence électoral de trois jours au cours de laquelle il est interdit aux candidats de mener toute activité électorale. L’ANIE a souligné la nécessité du strict respect de la période du silence électoral, rappelant les dispositions de l’article 74 de la loi organique relative au régime électoral. Il est notamment stipulé que « nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne, en dehors de la période comprise entre le 15 août 2024 et le 3 septembre 2024 ». L’ANIE a également rappelé la teneur de l’article 81 de la même loi qui dispose que « sont interdites la publication et la diffusion de sondages portant sur les intentions de vote des électeurs soixante-douze (72) heures avant la date du scrutin sur le territoire national, soit à partir de mercredi 4 septembre, et cinq (5) jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale établie à l’étranger, soit à partir du 2 septembre 2024 ». En dehors de la période du GPRA, 10 hommes ont dirigé l’Algérie dans le cadre soit d’un mandat électif ou suite à une situation exceptionnelle ; à commencer par Ahmed Benbella, Houari Boumediene, Rabah Bitat (intérim), Chadli Bendjedid, Mohamed Boudiaf, Ali Kafi, Liamine Zeroual, Abdelaziz Bouteflika, Abdelkader Bensalah et Abdelmadjid Tebboune, qui postule pour un second mandat.

M.M

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