Dans le cadre des préparatifs de la rentrée scolaire du 22 septembre, la Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité (DASS) a procédé à la distribution de 6.000 cartables destinés aux enfants à besoins spécifiques scolarisés dans les centres psychopédagogiques de la wilaya d’Annaba. Cette action s’inscrit dans le cadre des initiatives de solidarité, notamment auprès des familles démunies aux revenus limités. Parallèlement, en vue de la rentrée scolaire, la direction de l’Éducation a recensé plus de 50.000 élèves bénéficiaires de la prime de solidarité scolaire à travers les douze communes d’Annaba. Cette prime a été fixée à 5.000 dinars. Instaurée au début des années 2000, cette prime est principalement destinée aux enfants issus de familles défavorisées ou dont les parents sont décédés. Elle constitue une forme d’aide sociale pour aider les familles à subvenir aux besoins scolaires de leurs enfants : livres, cahiers et diverses fournitures scolaires. Cette aide financière de l’État a été particulièrement bienvenue à ses débuts. À l’époque, la prime était fixée à environ 1.200 dinars, puis a été augmentée à 2.000 dinars en 2014. Elle permettait tout juste l’achat des fournitures scolaires de base, déchargeant les parents d’une partie non négligeable des achats scolaires. Vingt ans plus tard, les prix des fournitures scolaires ont considérablement augmenté. C’est pourquoi les associations de parents d’élèves ont exigé une revalorisation de la prime en raison de la hausse des prix. Suite à ces demandes, la prime de solidarité scolaire est passée à 3.000 dinars en 2019, et enfin à 5.000 dinars en 2020. Cette augmentation, censée résoudre les problèmes d’achat des élèves, n’aura qu’un modeste impact sur les dépenses importantes des familles défavorisées. Avec les prix actuels des manuels scolaires, les parents peuvent à peine en acheter quatre avec 5.000 dinars, sans compter les cahiers et les tabliers qui coûtent entre 1.000 et 2.000 dinars. Au total, il faut pas moins de 20.000 dinars pour couvrir la majorité de ces achats par enfant. Pour les familles défavorisées avec deux ou trois enfants scolarisés, ce qui correspond au schéma type de la famille algérienne, 5.000 dinars sont bien loin de suffire à subvenir aux besoins scolaires des enfants.
Soufiane Sadouki
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