Certaines mauvaises habitudes ont la peau dure dans la wilaya d’El Tarf. À chaque occasion, l’envie du gain facile, telle une fièvre incurable, s’empare de certains commerçants qui n’hésitent pas à plumer leurs clients pour en tirer un maximum de profits. Ces pratiques sont légion, qu’il s’agisse du mouton du sacrifice, des fruits et légumes à l’approche de l’Aïd, ou encore de la restauration infecte en bord de mer durant la saison estivale – et la liste est loin d’être exhaustive.
Cette fois-ci, l’attention se porte sur les cybercafés de certaines communes dépourvues de centre des impôts, nécessaire à l’achat de quittances pour passeport, carte d’identité ou permis de conduire biométrique. Dans ce contexte, la direction générale des Impôts, soucieuse de faciliter l’acquisition de timbres fiscaux pour la demande de passeports et autres documents officiels tout en évitant les déplacements inutiles, a lancé, il y a deux semaines, une plateforme numérique pour effectuer ces opérations en ligne. Ces démarches nécessitent bien sûr une carte de débit, comme la carte Edahabia d’Algérie Poste. Cependant, tout le monde n’a pas accès à Internet ou à une imprimante chez soi, d’où le recours aux cybercafés pour ce service. Or, ces établissements, pour des prestations très simples, facturent des montants jugés abusifs. Ils exigent, par exemple, pas moins de 400 dinars pour une quittance de passeport et 200 dinars pour le renouvellement d’une carte biométrique égarée. Des sommes que les concernés jugent outrageusement exagérées. Ces plaintes proviennent de citoyens indignés par ces pratiques dans la commune de Chebaita Mokhtar, où un cybercafé affiche des prix excessifs. Il appartient donc aux services compétents de mettre un terme à ces abus et, à défaut, de fixer une marge raisonnable pour ce genre de prestation.
Iheb
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