Les déclarations des candidats au sortir des urnes font partie du rituel électoral. Chacun d’entre eux a exprimé son ressenti, mais les trois sont unanimes sur une chose : la qualité de la campagne électorale, marquée par sa « propreté » et sa « sérénité », ce qui reflète la « maturité » et la « responsabilité » des compétiteurs. Un signe prometteur pour l’Algérie. Moins disert, le président sortant a d’abord souhaité « le meilleur pour notre chère patrie et que l’Algérie triomphe en toutes circonstances ». Devant une forêt de micros à l’école Ahmed Aroua, à Bouchaoui, où il a glissé son bulletin de vote, le candidat indépendant a rappelé que « notre pays est une partie intégrante du monde, que ce soit pour le continent africain, le monde arabe ou l’espace méditerranéen ». Et de souligner le caractère crucial de cette élection, qu’il considère comme un « tournant décisif » dans l’histoire du pays. « J’espère que le vainqueur de ce scrutin poursuivra le parcours décisif pour l’État algérien et pour le peuple algérien, afin d’atteindre le point de non-retour dans le développement économique et la construction d’une véritable démocratie, une démocratie des droits du citoyen et non une démocratie de slogans », a-t-il ajouté. Selon lui, le monde entier « constate que le citoyen algérien acquiert, de jour en jour, de nouveaux droits », soulignant les efforts continus pour répondre aux attentes du peuple et prendre en charge ses préoccupations. De son côté, Hassani Chérif, candidat du MSP, a affirmé que « le peuple algérien est aujourd’hui face à un scrutin important et décisif dans l’histoire du pays, à travers lequel il choisira, en toute liberté et démocratie, le meilleur programme », se disant confiant dans « le choix du peuple et sa volonté libre de développer l’Algérie et de préserver la sécurité et la stabilité du pays ». Il ajoute avoir mené la campagne « en toute responsabilité envers la patrie, le peuple et les valeurs politiques en lesquelles le MSP croit, reposant sur la liberté, la démocratie, le pluralisme et la transparence ». Selon lui, sa campagne a été « conforme à l’éthique » et a présenté un programme politique traitant des enjeux nationaux et des perspectives d’une Algérie émergente, à travers 62 engagements. Le même appel à une forte participation a été lancé par Youcef Aouchiche, qui a voté dans son village natal de Boghni (wilaya de Tizi Ouzou), plus précisément à l’école Mohamed Said Meziani, dans la commune d’Assi Youcef. « C’est avec honneur et humilité que je viens accomplir mon devoir ici, parmi les miens », a déclaré le candidat du FFS. Son projet « Vision pour demain » est selon lui « porteur de changement et d’espoir ». Il a rappelé que son programme électoral est « ambitieux » et consacre le changement, en jetant les bases d’un système de gouvernance reposant sur la souveraineté populaire et l’intérêt supérieur de la patrie. Le plus jeune des trois candidats a également eu des mots forts pour les jeunes, qui s’exposent à la mort en traversant la méditerranée en quête d’un « bonheur illusoire » : « Votre avenir est ici en Algérie, le changement est entre vos mains, impliquez-vous », a-t-il martelé, estimant que son projet est « le plus en phase avec la jeunesse », qu’il souhaite soustraire à « la fatalité et au désespoir ».
H. Khellifi
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