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Eradication de l’analphabétisme : Tébessa enregistre des progrès notables

À l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, la wilaya de Tébessa a organisé avant-hier, dimanche 8 septembre, une série d’événements pour sensibiliser la population aux enjeux de l’analphabétisme. Rencontres, expositions et autres activités ont mis en lumière l’impact de ce phénomène sur la vie communautaire et les efforts déployés pour y remédier. M’rah Mosbah, directeur de l’annexe de l’Office National d’Alphabétisation et d’Enseignement pour Adultes (ONAEA) de Tébessa, dresse un bilan encourageant : « Nous comptons actuellement 4.391 apprenants inscrits, dont 4.145 femmes. Certaines ont plus de cinquante ans, ce qui témoigne d’une réelle volonté d’apprentissage, quel que soit l’âge ». Il souligne cependant un déséquilibre significatif entre les genres, avec seulement 246 hommes parmi les inscrits. Pour assurer l’encadrement de ces apprenants, l’ONAEA s’appuie sur une équipe de 115 contractuels et 37 bénévoles ; une couverture qui s’étend à 26 des 28 communes de la wilaya, précise Mosbah. Cette large présence territoriale permet d’offrir des opportunités d’apprentissage au plus près des populations concernées. Les efforts portent leurs fruits : au cours de l’année 2023, plusieurs dizaines d’apprenants ont reçu leurs attestations d’enseignement de base. Ces diplômes ouvrent de nouvelles perspectives, notamment l’accès à des formations professionnelles ou à l’enseignement à distance. Lancée en 2007, la stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme ambitionne d’éradiquer ce phénomène à moyen terme. Cependant, malgré les progrès réalisés, des défis persistent. À Tébessa, les autorités constatent que certains analphabètes peinent encore à s’engager dans une démarche d’apprentissage, freinés par des mentalités parfois réfractaires au changement. L’État algérien, conscient de l’importance de l’enjeu, investit massivement dans ce domaine. Chaque année, des milliards sont alloués au financement de l’alphabétisation des adultes. Ces fonds permettent de développer des programmes d’enseignement spécifiques, d’élaborer des supports pédagogiques adaptés (livres, guides, manuels) et de mettre en place des infrastructures d’accueil. Les cours se déroulent dans divers lieux, favorisant ainsi leur accessibilité : établissements scolaires, structures culturelles, centres de formation professionnelle, locaux du secteur des affaires religieuses, et même au sein d’associations. Cette diversité des lieux d’apprentissage vise à répondre au mieux aux besoins et aux contraintes des apprenants.

Nasreddine Bakha

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