Le wali de Batna, Mohamed Benmalek, a effectué avant-hier, lundi 9 septembre, une visite d’inspection sur le site de la nouvelle Station de Traitement des Eaux Polluées (STEP) en cours de réalisation dans la localité de Bouilef. Lors de cette visite, le chef de l’exécutif a donné des instructions fermes pour que les travaux de réalisation, confiés à l’entreprise Cosider, démarrent dans les plus brefs délais.
Benmalek a insisté sur la nécessité de déployer tous les efforts possibles pour réduire les délais de concrétisation de ce projet stratégique. Cette nouvelle infrastructure, d’une capacité de 450.000 équivalent/habitants (EH), représente un investissement conséquent de 500 milliards. Son importance réside dans sa capacité à répondre aux besoins croissants de la population de la wilaya, qui a connu un accroissement rapide dépassant actuellement les 350.000 habitants. La STEP traitera les eaux usées de la ville de Batna, du nouveau pôle urbain et d’une partie de la localité de Tazoult, soulageant ainsi la pression sur l’infrastructure existante. En effet, la ville dispose déjà d’une STEP d’une capacité de 200.000 EH, en activité depuis plus de 17 ans. Cependant, cette ancienne installation ne suffit plus à satisfaire les besoins de la population grandissante et pose des problèmes environnementaux, notamment en raison des mauvaises odeurs qu’elle dégage. La nouvelle STEP jouera un rôle crucial dans l’amélioration du cadre de vie des habitants et la protection de l’environnement. Elle offrira également la possibilité d’utiliser les eaux traitées pour l’irrigation agricole, contribuant ainsi à une gestion plus durable des ressources hydriques de la région. Quant à l’ancienne station, elle ne sera pas abandonnée. Au contraire, elle sera réorientée vers de nouvelles missions, notamment la production d’engrais et d’électricité à partir des boues issues du traitement des eaux usées. Cette reconversion s’inscrit dans le cadre d’un projet pilote de l’Office National de l’Assainissement (ONA), qui a sélectionné plusieurs stations d’épuration à travers le pays pour la production d’électricité. Dans cette optique, des techniques modernes et des équipements spécialisés seront mis en place pour capter les biogaz des boues des eaux usées et les transformer en électricité. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de valorisation des déchets et de production d’énergie renouvelable, témoignant de l’engagement des autorités locales envers le développement durable et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens.
Nasreddine Bakha
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