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Accords franco-algériens de 1.968 sur l’immigration : La pression monte

Les accords franco-algériens de 1968 sur l’immigration font de nouveau l’actualité en France, à la veille de la formation d’un gouvernement, annoncée pour la semaine prochaine. « Pour une vraie politique de droite », c’est apparemment le mot d’ordre autour duquel s’est rassemblée une partie de la classe politique. « Nous sommes prêts à participer à un gouvernement, mais en étant attentifs sur les garanties pour une vraie politique de droite sur les sujets que nous jugeons fondamentaux », a déclaré une des figures de la nouvelle droite et partisan de l’abrogation pure et simple des accords susmentionnés. Intervenant sur le plateau de BFM-TV, mercredi passé, l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, a de nouveau abordé ce traité entre la France et l’Algérie. Il a réaffirmé son soutien au nouveau premier ministre, Michel Barnier, qui a promis au lendemain de sa nomination à la tête du gouvernement, de « maîtriser les flux migratoires avec des mesures concrètes ». Quel sens donner aux propos de Michel Barnier ? L’avenir nous le dira, même s’il a déjà annoncé la relance du ministère de l’Immigration, créé en 2007 sous le gouvernement Fillon, lors de la présidence de Nicolas Sarkozy. Il y a lieu de rappeler qu’en 2021, Barnier avait fait des propositions très dures sur l’immigration, qui ne diffèrent pas trop des positions de l’extrême droite, proposant de « cesser les régularisations inconditionnelles » des sans-papiers, ou encore de restreindre les critères du regroupement familial. Édouard Philippe a déjà plaidé pour une révision de la convention et il affirme aujourd’hui qu’il faut carrément « dénoncer » cet accord. En un mot, l’idée de remise en cause de l’accord franco-algérien sur l’immigration de 1968 fait son chemin au sein de la droite et de l’extrême droite française. Patrick Stéfanini, Eric Ciotti, Marine Le Pen, Marion Maréchal, ainsi que d’autres personnalités appartenant à la même tendance politique, ont toujours fait de l’agitation dans le but d’en finir avec cet accord. En juin dernier, le groupe a été rejoint par Édouard Philippe, qui dans un entretien pour L’Express, s’est positionné contre ce qu’il qualifiait de « l’immigration du fait accompli ». Pour cet ancien Premier ministre, l’heure est venue de revoir les « avantages » accordés aux Algériens. « Le maintien aujourd’hui d’un tel dispositif, avec un pays avec lequel nous entretenons des relations compliquées, ne me parait plus justifié », avait-il estimé. Cette agitation, faut-il le souligner, est en partie inspirée par la démarche de Xavier Driencourt, qui a été ambassadeur de France en Algérie à deux reprises, de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020.

M. M.

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