En raison de l’apparition de cas de variole du singe dans des pays voisins, l’Établissement Public de Santé de Proximité (EPSP) de la wilaya de Skikda intensifie ses actions de sensibilisation, visant à renforcer les connaissances de la population sur cette pathologie infectieuse, ses causes, ses symptômes, ses modes de transmission, ainsi que les mesures de prévention à adopter pour réduire les risques de contagion.
Réalisées par des équipes médicales, paramédicales et des psychologues, ces actions, largement saluées par le public, se traduisent par des interventions sur le terrain, ciblant notamment les passagers en provenance de France, via le port de Skikda. Le programme de sensibilisation inclut des rencontres organisées dans diverses polycliniques, telles celles d’Atoui El Zohra à Ramdane Djamal, celle de Lesak Abdelhamid, ou encore celle de Latrach Ibrahim à Bouchtata. Il convient de souligner que le plan s’inscrit dans les mesures édictées par le Directeur de la Santé et de la Population (DSP) de Skikda, Larbi Zerrouki, qui met l’accent sur la nécessité de surveiller et de suivre l’évolution de l’épidémie de la variole du singe, notamment en renforçant le service de surveillance sanitaire aux frontières, l’un des principaux points d’entrée du virus. Pour rappel, la variole du singe est une maladie infectieuse émergente, causée par un virus transmis par des animaux infectés, principalement des rongeurs. La transmission se fait par contact direct ou indirect avec des liquides organiques, des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux ou d’humains infectés, y compris à travers des objets contaminés. La transmission de l’animal à l’humain peut se produire par morsure ou griffure. Entre humains, elle se fait principalement par les gouttelettes respiratoires, lors de contacts étroits et prolongés. Les symptômes sont similaires à ceux de la variole, mais plus légers, avec une différence notable : l’inflammation des ganglions lymphatiques. La maladie se caractérise également par une éruption cutanée, sous forme de taches ou de pustules, qui évoluent en croûtes, avant de tomber. Il n’existe ni traitement spécifique ni vaccin dédié à la variole du singe. Toutefois, selon les spécialistes, la vaccination antivariolique se révèle efficace à plus de 80 % des cas dans la prévention de l’infection. Pour éviter la propagation du virus, il est recommandé de respecter les gestes barrières, comme l’utilisation de solutions hydroalcooliques, le port du masque, et d’éviter tout contact avec des personnes infectées ou des objets partagés.
Hanine Boucenna
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