La fête du Mawlid Ennabaoui Charif et la rentrée scolaire sont deux occasions qui nous rappellent malheureusement la triste réalité concernant la situation de pagaille généralisée dont souffre la ville d’Annaba dans le domaine du commerce informel. La société annabie est aujourd’hui confrontée à un sérieux problème qui gangrène la vie sociale : le virus de l’informel. Cette forme commerciale insidieuse a touché l’ensemble des rouages de l’économie. La Coquette n’est plus seulement confrontée aux petits marchands à la sauvette, mais fait face à une « faune de prédateurs » qui pratique l’informel de haute voltige. À Annaba, l’informel se distingue par un nouveau créneau : le stationnement sur le bord des plages. Par exemple, celles de la Caroube ou de Belvédère sont envahies par une cohorte de bateaux de plaisance qui viennent « allègrement jeter l’ancre » aux pieds des paisibles baigneurs. Dans la cité des rives de la Seybouse, le monde pernicieux de l’informel brasse très large. Il englobe tous les circuits commerciaux légaux et illégaux, s’installant sournoisement dans le circuit commercial national avec une étonnante « souplesse ». La population annabie est en contact quasi permanent avec ce fléau qui impose son diktat à tous les échelons de nos tractations commerciales, allant du simple marché de quartier au grand commerce, toutes activités confondues. Toutes les occasions semblent « propices » pour exploiter les filons des « voies impénétrables » de l’informel. Comment les tenants de l’informel se sont-ils arrogé le droit de transgresser les lois de la République pour venir « imposer » l’informel dans les marchés de gros, les souks, les braderies, dans le circuit des produits pyrotechniques, du ciment, du fer à béton ? Tout ceci serait pour répondre au blanchiment de l’argent issu de l’informel dont « l’activité » embrasse le trafic des stupéfiants, des carburants et des denrées alimentaires. Il convient de reconnaître aujourd’hui que l’informel est entré dans nos mœurs. Alors comment s’en débarrasser ?
B. Salah-Eddine
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