Le député de la diaspora vient de solliciter officiellement le ministère des Affaires étrangères afin que ce département ministériel intervienne par la force de la loi, pour mettre un terme au phénomène trafic illégal des rendez-vous concernant l’obtention du visa Schengen, dont l’ampleur est devenue inquiétante au fil du temps. C’est par le biais d’une question écrite que le député, Abdelouahab Yagoubi, a voulu alerter le MAE l’appelant à mettre le holà à une pratique qui a mis à profit aussi bien l’impatience que la frustration ou le besoin urgent des demandeurs de visas Schengen, pour leur proposer des créneaux à des prix défiant toute logique. « En Algérie, ce n’est pas aux services consulaires, à VFS ou à TLS et aux plateformes de sous-traitance des demandes de visa, qu’il faut s’adresser pour obtenir un rendez-vous visa Schengen, mais plutôt à des cybercafés qui réservent les rendez-vous disponibles pour les redistribuer contre de l’argent ». C’est en ces termes que la réalité est décrite par certains médias. Tolérée pour de multiples raisons par les demandeurs algériens, la pratique met en jeu des sommes faramineuses ! « Certaines personnes s’orientent même vers des groupes Facebook et des forums en ligne pour demander des conseils en contrepartie de sommes importantes d’argent, au-delà des tarifs officiels pratiqués par les prestataires agréés », rapporte un journal en ligne. Sollicité par de nombreux citoyens, le député de la diaspora a endossé la question pour réclamer des autorités algériennes à mettre fin à ce « marché illicite » constitué par des intermédiaires proposant des créneaux horaires pour des rendez-vous en contrepartie de sommes allant jusqu’à 10 millions de centimes. Il a décidé de leur demander d’assurer « un traitement qui préserve la dignité de nos concitoyens et protège leur argent ». Ce à quoi Ahmed Attaf a réagi en toute promptitude, en soulignant que « la lutte contre cette pratique illégale est devenue une priorité ». Le ministre des Affaires étrangères a indiqué que le département dont il la charge alerte périodiquement, les représentations diplomatiques étrangères. Certaines représentations consulaires ont déjà pris le problème très au sérieux, en mettant en place une batterie de mesures afin de permettre aux demandeurs algériens de déposer leurs dossiers eux-mêmes sans faire appel à des intermédiaires. Des poursuites judiciaires ont même été lancées contre des individus mis en cause. Le ministre a d’ores et déjà assuré que le MAE reste déterminé dans la protection des droits élémentaires des citoyens en assurant « une régulation transparente du processus de demande de visa ».
M.M
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