La révision des Plans Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme (PDAU) est devenue une nécessité impérative dans bon nombre de communes de la wilaya de Batna, du fait des nouvelles exigences et aux besoins de plus en plus croissants de la population des Aurès, qui dépasse désormais la barre du million et demi d’habitants. Cette imposante wilaya connaît une saturation, puisque son capital foncier a été presque entièrement consommé et une extension s’impose donc.
Cet instrument d’urbanisme, s’étalant sur une décennie et prévoyant l’extension de la ville à proche, moyen et long terme, projette et définit le développement de la ville et trace les Plans d’Occupation des Sols (POS). En effet, les principes de base de la vision prospective en matière d’urbanisme doivent inclure la préservation des forêts, de l’environnement, des sites historiques et naturels, ainsi que la prise en considération des risques naturels, technologiques, et un cadre de vie décent. Toutefois, la mise en place effective de ces plans obéit à des orientations bien définies, en fonction des paramètres en place et de ce qui a été déjà légalement bâti. Ce ne sont pas seulement les grands centres urbains de la région des Aurès tels que Batna, Barika, Aïn Touta, N’Gaous, Arris et Merouana, qui sont concernés, mais également les agglomérations de moyenne et petite envergure. À cet égard, les études de révision du PDAU ont été concrétisées dans les localités de Seggana, El Madher, Chir et T’Kout. Par ailleurs, d’autres études de POS ont été programmées pour des sites répartis un peu partout à travers la wilaya, qui englobe 61 communes. Avec la révision des PDAU et des POS, les centres urbains devraient avoir plus d’espace, pour permettre une meilleure prise en charge des préoccupations de la population et une utilisation plus raisonnable des énergies. En ce qui concerne les aspects architectural et urbanistique, tous les plans mis en place nécessitent un suivi rigoureux de la part des divers intervenants, à commencer par les premiers responsables de la wilaya. Les habitations collectives sont ainsi largement favorisées, puisqu’elles s’affirment comme étant un des éléments de base permettant une lutte efficace contre la crise de logement. Il est important de souligner que la création de lotissements et de quartiers composés de lots de terrains individuels n’est pas d’actualité dans la ville, puisque tous les terrains utiles et bien situés seront réservés aux équipements, infrastructures publiques et logements collectifs.
Nasreddine Bakha
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