La collecte des ordures ménagères au chef-lieu de wilaya est effectuée par une entreprise spécialisée de la wilaya de Constantine, liée par une convention avec la municipalité depuis le début de l’année. Une initiative saluée par la population, ravie des prestations de cette société du secteur privé, qui a mobilisé d’importants moyens humains et matériels pour couvrir efficacement tous les secteurs de la ville. Les éboueurs s’acquittent ainsi avec satisfaction de leur travail, procédant également au balayage des sites ciblés.
Cependant, au fil du temps, les bacs à ordures, installés voilà quelques années par les services techniques de la municipalité, se trouvent dans un piteux état, quand ils ne sont pas tout simplement hors d’usage. À titre d’exemple, à la cité du champ de manœuvre, il ne reste qu’un seul dévidoir, en mauvais état, sur les quatre qui avaient été initialement mis en place. Au grand boulevard Mouloud Chergui, aux abords du Centre de Formation Professionnelle (CFP), sur les six bacs à ordures placés, il n’en subsiste que deux, qui sont dans un état déplorable. L’Est Républicain a entrepris une tournée dans les cités, entre autres, d’Oued Maîz, Gahdour, Aïn Defla, Khalla, Bara et des frères Saâdane et a constaté que la situation s’est généralisée, au grand dam des éboueurs, qui travaillent dans des conditions épouvantables. Une situation qui n’a suscité aucune réaction des responsables locaux, pourtant avisés par de nombreux citoyens, qui assistent impuissants à cette gabegie. La qualité de vie des riverains s’en retrouve d’ailleurs fortement dégradée, puisque les ordures jonchent trottoirs et chaussées, faute de dévidoirs en quantité suffisante et en bon état. Contraints de ramasser des déchets hétéroclites à mains nues ou à l’aide de pelles improvisées, les éboueurs peinent à faire leur travail correctement. Ils s’étonnent du silence affiché par les locataires de l’hôtel de ville, dont la mission est de veiller sur la salubrité publique et le bien-être des administrés. Ces derniers ont saisi notre rédaction pour lancer un énième appel à l’aide, car il est navrant de voir que le chef-lieu, censé être la locomotive et la vitrine de la wilaya, soit livrée à lui-même ! Il est urgent de remplacer en quantité suffisante ces équipements.
Hamid Baali
Partager :