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Qualification des arbitres : La FAF retombe dans ses travers

Il se passe des choses à la fédération algérienne de football ! Un climat délétère est en train de s’installer au niveau de cette instance, qui n’a jamais réussi à redorer un blason terni, en dépit des intentions maintes fois affichées par ses successifs responsables de mettre fin à l’anarchie dans la transparence. Selon le site Fennec football, la FAF aurait pris la décision de recourir à la justice contre un groupe d’arbitres, qui comptent manifester devant son siège. D’après des informations de coulisses, l’instance fédérale aurait menacé de déposer plainte ; ce qui constituerait une première dans le genre. Selon le site Fennec football, « ces arbitres, qui ont échoué lors du dernier examen de qualification, prévoient une manifestation, une initiative que la FAF considère comme un acte dangereux ». « La Fédération voit dans cette démarche une menace pour l’ordre public et rappelle que la loi interdit toute manifestation ou rassemblement sans autorisation préalable », rapporte la même source. Quels soient le tenants et les aboutissants d’un tel scénario, cet énième conflit entre les arbitres et la FAF n’est qu’une « petite » illustration « des tensions persistantes autour de la formation et de la gestion du corps arbitral en Algérie ». D’ailleurs, ce n’est que la partie visible de l’iceberg ! Les responsables de la FAF, et à leur tête Walid Sadi ont-ils mesuré les risques d’une telle démarche ? La décision contre des arbitres qui contestent les résultats d’un concours constitue un précédent qui pourrait compliquer la situation. Tout d’abord, est-ce qu’il du ressort de la FAF d’agir d’une manière aussi autoritaire sous le prétexte de la préservation de l’ordre public ? A-t-elle utilisé tous les moyens pédagogiques en sa possession pour convaincre les contestataires ? Apparemment non. Selon Fennec football, « les questions de qualification et de sélection des arbitres sont souvent sujettes à débat, et cette action judiciaire de la FAF pourrait avoir des répercussions sur l’avenir de la profession arbitrale en Algérie ». Déjà qu’elle a sur les bras l’affaire de l’US Souf, club relégué en seconde division, et qui a saisi le tribunal arbitral sportif de Lausanne pour « dénoncer les irrégularités constatées dans l’enregistrement de ses joueurs à la veille du début de la saison 2023-2024 » !  Sur un autre registre, les éliminatoires du CHAN 2025 débuteront dès le mois prochain et jusqu’à présent la FAF n’a pas encore désigné un successeur à Madjid Bougherra à la tête de l’EN des locaux. Malgré les promesses football, celles de la FAF notamment, qui avait annoncé auparavant la nomination d’un sélectionneur, rien, absolument rien n’a été fait. Ce n’est certainement pas dans ce contexte où la confusion est reine que l’Algérie pourrait présenter une sélection performante. De toutes les manières, Walid Sadi a toujours donné l’impression de ne s’occuper que de l’EN A, composée majoritairement de joueurs binationaux, et rien d’autre. Pour le reste, le dernier mot revient à l’improvisation et la gestion aléatoire.

Mohamed Mebarki 

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