L’Association locale pour la promotion des métiers artisanaux et la protection des traditions, sise à la commune de Yahia Beni Guecha, à l’ouest du chef-lieu de wilaya, fait face à la dégradation de son siège, situé au chef-lieu communal. Le local, appartenant à la commune, s’est détérioré au fil des ans, en raison de l’usure du temps, du manque d’entretien et des intempéries. Or, le bureau de cette entité associative n’est pas autorisé à intervenir pour le réparer, étant donné son statut de bien communal.
Une situation paradoxale, qui a poussé Messaouda Boutaffos, présidente de l’association, à se rapprocher de notre journal, pour réitérer son appel aux autorités municipales et de wilaya. Elle explique que le siège a subi d’importants dommages depuis sa construction, ce qui rend les conditions de travail difficiles et met en péril les objets du patrimoine culturel local qu’il abrite. Boutaffos souligne que la toiture et les murs extérieurs du bâtiment ont perdu leur étanchéité, laissant les eaux pluviales s’infiltrer jusque dans le local, où sont exposées des collections d’objets précieux de l’association. « Notre vocation est de protéger le patrimoine matériel de la région et de promouvoir les métiers artisanaux locaux. Nous possédons une collection importante de vêtements, d’ustensiles de cuisine en poterie et en céramique, ainsi que des costumes féminins traditionnels, spécialement sélectionnés pour être préservés. En outre, nous sommes spécialisés dans l’enseignement de l’art culinaire local, la couture et le façonnage d’ustensiles de cuisine. Notre siège accueille toute l’année des apprenants et est encombré de matériel, mais l’état actuel des locaux gêne nos activités. La toiture est endommagée, les murs sont fissurés et les infiltrations d’eau inondent les lieux à chaque intempérie », explique-t-elle. De plus, le local n’est pas encore raccordé au réseau de gaz de ville, bien que disponible dans la commune. L’association continue ainsi d’utiliser des bonbonnes de gaz butane pour ses sessions de formation en cuisine traditionnelle. Par ailleurs, la présidente a tenu à rappeler qu’elle a alerté les autorités locales, à maintes reprises, sans toutefois obtenir de réponse positive jusqu’à présent. Elle a profité de notre entrevue, pour renouveler son appel aux responsables municipaux et pour lancer une demande d’aide au wali, Mustapha Koreich, afin de surmonter les difficultés actuelles. Il convient de souligner que cette association est l’une des plus actives au niveau local dans la promotion des métiers ancestraux et qu’elle compte des centaines de membres.
Kamel B.
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