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Cadre de vie à Chabbia-2 (Annaba) : La cité aux deux visages…

Vue de l’extérieur, Chabbia-2, implantée aux abords de la route nationale 44, à proximité du centre commercial « Viva Mall » où des buildings modernes ont vu le jour, donne l’allure d’une cité huppée. Vue de l’intérieur, elle incite à tirer la sonnette d’alarme. Il sagit dune zone d’ombre, car la nature et l’ampleur de la relation entre espaces vacants et cadre de vie sont inexplorées. Le cadre de vie est, le moins que l’on puisse dire, déplorable. Pour s’enquérir de la véracité de la situation, il suffit de faire une balade sur les lieux pour constater un « triste paysage » et surtout la manière dont les espaces vacants ont généré des désordres, notamment environnementaux. Les locataires, qui ne savent plus à quel saint se vouer ou à quelle porte frapper, ont beaucoup à dire sur les difficultés de la vie quotidienne. Ils signalent un ensemble de défauts participant à la dégradation systémique du cadre de vie. Aux problèmes du transport en commun et de l’état défaillant de la chaussée s’ajoutent l’inexistence des trottoirs, la faiblesse de l’éclairage public, l’insuffisance de l’alimentation en eau potable. Notons également, et surtout, l’absence totale d’approvisionnement en gaz de ville et d’Internet. Plus grave encore, outre des réseaux d’eaux usées obstrués d’où se dégagent des odeurs nauséabondes, une meute de chiens a fait parler d’elle ces derniers temps. Celle-ci s’est attaquée, souvent à la tombée de la nuit, à plusieurs personnes en l’espace d’environ une semaine, selon de nombreux témoignages d’habitants. Ils estiment que leur santé et surtout celle de leurs enfants est quotidiennement menacée. Le plus angoissant dans cette histoire, s’inquiète-t-on, est que ces dogues, principalement de race croisée, sont toujours en liberté, et ce, bien que l’alerte ait été donnée par les locataires. Malheureusement, aucune action n’a été engagée par les autorités compétentes. Cette situation a jeté la psychose et l’inquiétude au sein des habitants, sachant que les chiens errants en question échappent à tout contrôle vétérinaire. « Aujourd’hui, rares sont ceux qui s’aventurent dehors une fois la nuit tombée », dénoncent des habitants de la cité qui se sont rapprochés de la rédaction du journal. Tout en se plaignant de leurs mauvaises conditions d’existence, ils lancent un SOS aux autorités concernées pour qu’elles se penchent sur leur situation de vie désastreuse.

B. Salah-Eddine

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