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Gouvernement : Le staff de Larbaoui reconduit

Le gouvernement Larbaoui ne partira pas. Au Premier ministre qui lui a remis la démission du Gouvernement, Tebboune a signifié la poursuite de la gestion des affaires de l’Etat avec le même staff, qui, dans la logique qui fonde la décision du Président, est au fait des dossiers aussi importants qu’urgents, qui demeurent sur la table des ministres. Contrairement « aux traditions » selon lesquelles il est préférable d’insuffler « un sang nouveau » pour donner « un nouveau souffle » à la dynamique en cours, Tebboune a opté pour la continuité qui relève du pragmatisme que dictent plutôt le contexte de rentrée sociale et ses défis multiples que d’autres considérations politiciennes découlant d’un quelconque nouveau rapport de forces. Au-delà des impératifs liés à la rentrée dans tous ses segments, il y a la stratégie à définir et à mettre en œuvre pour assurer la soudure entre les actions en cours et celles à venir dans le sillage de la mandature qui commence. Le plus urgent dans ce contexte est de préparer le projet de loi de finances pour l’année 2025 qui arrive à grandes enjambées et qui devra avoir l’aval du Parlement, sans « occasionner » un quelconque retard dans la concrétisation du programme du Président. Et il n’est pas inutile de souligner l’importance de réaliser dans les plus brefs délais les objectifs assignés à la politique globale prônée par Tebboune qui montre une volonté farouche de soustraire l’Algérie de la dépendance quasi-totale de finances générées par la vente du pétrole et qui sous-tend néanmoins cette autre politique d’arriver à l’indépendance réelle, celle de la souveraineté de décision. L’Algérie a les moyens de sa politique même si l’entreprise n’est pas de tout repos. Les résultats engrangés durant   le premier quinquennat l’attestent amplement. Construire une économie émergente n’est pas une utopie pour le pays qui recèle d’atouts sûrs et incommensurables. Le développement de l’agriculture avec la priorité donnée aux cultures industrielles, la politique de ré industrialisation, la quête de solutions à même de maitriser la question de l’eau, le développement du tourisme et la concrétisation de nombre de gigantesques projets structurants participent de l’amélioration substantielle du PIB avec le relèvement des taux des exportations hors hydrocarbures. Pour Tebboune, atteindre le niveau des 400 milliards de dollars US est à la portée de l’Algérie qui regorge de richesses et fonde des espoirs supplémentaires sur les wilayas du Sud qui ne tarissent pas de générosité. Le Gouvernement a assurément du pain sur la planche.                                                         

Saïd Lamari

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