Des rumeurs concernant la présence du virus du Nil occidental (ou « West Nile Virus ») dans les wilayas d’Annaba et d’El Tarf se sont répandues comme une traînée de poudre ces derniers temps, suscitant l’inquiétude de la population locale.
Face à cette situation, le président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) du Lac des Oiseaux, dans la wilaya d’El Tarf, semble être le premier responsable à réagir. Dans un communiqué daté du jeudi 12 septembre, dont nous détenons une copie, l’élu a prodigué des conseils de prévention à ses administrés. Il recommande notamment l’utilisation de moustiquaires, le port de vêtements couvrants, l’usage d’insecticides, et l’élimination des eaux stagnantes pour limiter la reproduction des moustiques. À Annaba, la mairie de Sidi Amar, zone réputée pour ses insectes nuisibles, a relayé ce communiqué pour sensibiliser sa population locale. La maladie se serait d’abord déclarée à El Tarf, réputée pour ses zones humides, avant de se propager à Annaba, également connue pour ses régions marécageuses, et au-delà. Ce virus, transmissible des oiseaux aux moustiques puis à l’humain et au cheval, aurait même été confirmé par l’Institut Pasteur d’Alger. D’après la documentation médicale, la contamination se fait en deux phases. Des moustiques « communs » piquent des oiseaux réputés pour être des « réservoirs du virus ». Ces insectes en deviennent porteurs et le transmettent à l’homme par piqûre. Le virus se manifeste par un syndrome pseudo-grippal accompagné dans certains cas d’une fièvre brutale et des éruptions cutanées et provoque des complications neurologiques sévères, notamment chez les sujets immunodéprimés. Cependant, et selon ces mêmes sources médicales, le virus ne serait pas, à ce stade et sauf mutation, transmissible d’un humain à une autre. Les pouvoirs publics maintiendraient un silence total sur la situation, alimentant ainsi les craintes des citoyens. Des indiscrétions suggéreraient que les moustiques porteurs auraient été détectés initialement dans des localités proches des lacs naturels et zones humides d’El Tarf. Des rumeurs non confirmées font état de dizaines de personnes atteintes, dont 90 % seraient originaires d’El Tarf et auraient été orientées vers les structures sanitaires d’Annaba. Les autorités d’Annaba semblent avoir rapidement mis en place des mesures de protection, notamment des opérations nocturnes de démoustication dans les zones urbaines et marécageuses, bien que l’efficacité totale de ces mesures ne puisse être garantie. Par ailleurs, des citoyens, ayant contacté notre rédaction, s’interrogent sur le silence persistant de la Direction de la Santé et de la Population (DSP) d’El Tarf face à cette situation. Malgré nos tentatives répétées, nous n’avons pas réussi à obtenir de commentaires des responsables du secteur de la santé de la wilaya d’Annaba pour apporter plus de précisions sur ce sujet anxiogène. Affaire à suivre…
B. Salah-Eddine
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