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Cadre de vie à la Plaine ouest (Annaba) :  Une descente aux enfers, lente et continue

En dépit des successifs projets d’urbanisation menés dans la cité de la Plaine ouest, le chantier de la cité 208 logements EPLF (Entreprise de Promotion du Logement Familial, NDLR) reste en suspens depuis près d’un an et demi, sans routes, trottoirs ni éclairage public. Juste avant l’automne 2023, l’Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba a entamé des travaux de restauration des conduites d’évacuation des eaux usées dans plusieurs cités de la Plaine de la ville. Parallèlement, des travaux de restauration et de rénovation du boulevard principal ont été menés. Plusieurs cités, à l’image de celle des Orangers, font l’objet de travaux de rénovation du cadre de vie depuis 2022. Il est à noter que la réfection des trottoirs et l’installation de bancs dans une petite cité prennent du temps. Le projet, qui dure depuis trois ans, n’est pas encore terminé en raison de périodes d’arrêt s’étalant sur des semaines, voire des mois. C’est dans le cadre de ce projet de restauration que les routes et trottoirs de la cité 208 logements EPLF ont été rasés au printemps 2023 pour renouveler les conduites d’évacuation des eaux usées. Ces travaux ont été finalisés début 2024, mais depuis, aucune mise à jour n’a été effectuée. Dans la cité des Orangers, les routes ont été goudronnées et refaites à la suite des travaux. Les habitants de la cité EPLF pensaient être les suivants, ce qui n’a pas été le cas. À ce stade, ce ne sont plus des routes mais des pistes boueuses qui traversent la cité. Ces passages sont impraticables tant pour les piétons que pour les véhicules. À cela s’ajoute le problème de l’amassement des déchets domestiques en deux points. Premièrement, les bennes à ordures de la cité n’ont pas été renouvelées depuis 2022, ce qui pousse les habitants à jeter leurs déchets dans les emplacements destinés aux bennes désormais absentes. Deuxièmement, l’APC semble laisser les déchets s’entasser pendant des jours, voire des dizaines de jours, avant de tout ramasser au bulldozer, dégradant potentiellement au passage le peu de structures restantes, comme les conduites d’eau potable. Il faut souligner que les dépenses pour la location ou l’usage d’un bulldozer coûtent moins qu’une benne à ordures. Pour couronner le tout, l’éclairage public de la cité est hors service depuis près de deux mois, plongeant les habitants dans l’obscurité totale et favorisant ainsi le crime. En l’espace de deux mois, l’EPLF est devenu le terrain de chasse d’agresseurs, notamment à moto. La semaine dernière, une jeune fille de vingt ans s’est fait agresser et violemment tabasser par deux hommes à moto, à 19h30. Fort heureusement, des citoyens de passage sont intervenus, faisant fuir les malfaiteurs et secourant la victime.

Soufiane Sadouki

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