Treize employés de la société Alfapipe ont comparu jeudi 19 septembre devant le tribunal correctionnel d’El-Hadjar, poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation, dont abus de confiance et de pouvoir, faux et usage de faux sur des documents administratifs et commerciaux, ainsi que complicité et non-dénonciation. Cinq autres personnes étaient également présentes en tant que témoins à charge et à décharge. À l’issue des audiences, le magistrat instructeur a placé le magasinier sous contrôle judiciaire, tandis que les autres mis en cause, dont des cadres, ont été libérés sous caution provisoire. Selon des sources proches du dossier, l’enquête menée par la brigade de gendarmerie de Sidi Amar aurait révélé « de nombreux dépassements en matière de gestion, une négligence généralisée affectant l’entreprise, ainsi que le gaspillage de fonds publics et la disparition de diverses pièces, dont la valeur avoisinerait les deux milliards de centimes ». Alfapipe, implantée au sein du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, est une entreprise publique économique spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de pipelines pour les secteurs des hydrocarbures et de l’hydraulique. Employant plus de 750 travailleurs, l’entreprise traverse actuellement une période difficile, marquée par l’absence de contrats de production. Le directeur d’Alfapipe avait été démis de ses fonctions au début de l’année en cours. Malgré les promesses du ministre Ali Aoun, qui avait assuré aux employés lors de sa dernière visite un plan de charge adéquat grâce à la signature de nouveaux contrats, la performance de l’entreprise connaît une chute vertigineuse depuis fin 2023.
B. Salah-Eddine
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