L’Algérie ne participera pas à la 8ème édition du Championnat d’Afrique des Nations, tournoi continental réservé aux joueurs locaux. C’est ce qu’a décidé samedi soir la fédération algérienne de football. « Le bureau fédéral a pris la décision de ne pas participer à cette compétition et de réorienter les efforts et moyens en direction des jeunes catégories, masculines et féminines », a justifié l’instance fédérale dans un communiqué publié sur son site officiel à l’issue de la réunion de son BF en session ordinaire. Le tournoi en question sera organisé conjointement par le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, du 1er au 28 février 2025. Les éliminatoires auront lieu entre octobre et décembre 2024. Ce qu’il faut retenir en premier lieu c’est que jusqu’à présent la FAF n’a pas encore désigné un successeur à Madjid Bougherra à la tête de l’EN des locaux. « Comme déjà évoquée par le passé, l’envie de poursuivre mon apprentissage en tant qu’entraîneur me conduirait à quitter mon poste de sélectionneur de l’équipe nationale des joueurs locaux, dans le but d’être actif au quotidien, en compétition continue », avait-il indiqué en octobre 2023. Malgré les promesses de la FAF notamment, qui avait annoncé auparavant la nomination d’un sélectionneur, rien, absolument rien n’a été fait. Une année est passée sans qu’un successeur à Madjid Bougherra ne soit désigné. C’est à se poser des questions sur les véritables intentions des décideurs de la FAF. A-t-on abandonné définitivement l’option de l’équipe nationale des locaux, et cela dans la discrétion la plus absolue ? De nombreux facteurs confortent cette hypothèse d’autant plus que la confusion autour de ce sujet n’aidait pas l’opinion publique à comprendre grand-chose. A-t-on voulu sacrifier l’EN des locaux ? Probable dans la mesure où tous les arguments avec lesquels on a essayé de justifier la non-participation au CHAN 2025 ne « tiennent pas la route ». La préparation d’une sélection locale performante ne figurait apparemment pas dans les priorités de la FAF. Comme pour confirmer une telle hypothèse, Walid Sadi a toujours donné l’impression, que ce soit en aparté ou en public, de ne s’occuper que de l’EN A, composée majoritairement de joueurs binationaux, et rien d’autre. Cette manière de gérer le football national n’a pas manqué de susciter des interrogations, et parfois plus que des interrogations dans un contexte « miné » avant même le début du championnat. La preuve, ce qui s’est passé samedi au stade de Douéra devrait être suffisant pour convaincre les pouvoirs publics qu’il y’a « péril dans la demeure ». D’après les informations partagées sur les réseaux sociaux, il y’ eu mort d’homme après une chute de la tribune supérieure, suite au désordre général qui a marqué la rencontre, en dehors du terrain et jusqu’à dans les vestiaires ! Toutes les instances chargées de la gestion du football sont aujourd’hui plus qu’interpellées, et extrême urgence ; afin de mettre un terme à la « dégénérescence » avant qu’il ne soit trop tard, ou de quitter la scène dans une forme d’aveu public d’impuissance. Il n’existe absolument aucune autre alternative dans un contexte dominée largement par l’incompétence et l’improvisation.
Mohamed Mebarki
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