Lors d’une conférence de presse animée hier lundi matin, au siège de son parti à Alger, le président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), Atmane Mazouz, a réitéré l’appel de son parti à « un dialogue sincère et inclusif » pour sortir de la crise. Devant une assistance clairsemée, le chef de parti a indiqué que « toute sortie de crise passe par la volonté politique de donner la parole au peuple dans un débat national libre et un dialogue qui inclut toutes les forces politiques et sociales en vue de redonner confiance et de réunir les conditions de véritables choix souverains ». Avant cela, des mesures préalables doivent être prises par le chef de l’État. Interrogé sur la position de son parti sur d’éventuelles élections législatives et locales anticipées, Mazouz a indiqué que son parti n’était pas « contre » la participation à une élection « à condition que le scrutin reflète la volonté des Algériens ». Il a également appelé à la révision des Codes, électoral et des collectivités locales, mais a dit refuser de « condamner d’avance » toute échéance. Il a également précisé que s’il n’a pas reçu de « contacts officiels » de la part des autorités, il a eu des « contacts avec d’autres acteurs politiques », avec qui il a discuté de la situation du pays. « Nous parlons à tout le monde », a-t-il insisté. Sur le plan social, le président du RCD, dont le parti n’a pas participé à la dernière élection présidentielle, estime que les problèmes auxquels font face les Algériens ne « peuvent être traités avec des effets d’annonce ». « Le véritable baromètre de l’expression de la volonté de soulager et redonner confiance passe par la nouvelle loi de finances en cours de préparation », a-t-il encore indiqué. Il est à signaler que le RCD va organiser au courant du mois d’octobre son université d’été annuelle, dont les thématiques et les dates seront définies dans les prochains jours.
Akli Ouali
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