La majorité des agriculteurs ayant récemment entamé la récolte de pommes dans la wilaya de Batna affichent leur satisfaction quant à l’écoulement de leur produit, avec une augmentation sensible des acheteurs, qui proposent plus de 150 dinars le kilo pour la variété « Royale », prisée par les consommateurs et des prix raisonnables pour les autres variétés dont la « Golden » et la « Granny ». Beaucoup de choses vont donc dans le bon sens pour de nombreux propriétaires de vergers, avec une production attendue en hausse de 15 % par rapport à l’année passée.
À ce sujet, des intervenants versés dans la filière de la production fruitière estiment à plus d’un million de quintaux de pommes la quantité totale prévue pour cueillie cette année, sur l’ensemble du territoire de la wilaya, qui dispose de 4.700 hectares de pommiers productifs, principalement exploités dans la zone montagneuse des Aurès. En effet, c’est dans cette zone que la pomme est cultivée le plus, particulièrement à Ichmoul, Inoughissen, Foum Toub, Oued Taga et Ouyoune El Assafir, ainsi que dans les environs d’Aïn Touta, N’Gaous et Merouana, entre autres, où des centaines de familles vivent de la production de ce fruit. En matière de qualité, ce sont les pommes d’Ichmoul, dans les hauteurs du massif des Aurès, qui sont les plus appréciées. Un fellah installé dans ces hauteurs difficiles d’accès a déclaré : « C’est le résultat des efforts que nous avons fournis pour entretenir les pommiers et les protéger contre les maladies arboricoles. Il y a, aussi, le facteur climatique favorable, avec des chutes de pluie salvatrices intervenant en pleine germination, qui ont fait en sorte que tout se déroule comme on le souhaitait, avec une rentabilité largement suffisante. ». Toutefois, dans le lot des 1.600 agriculteurs intégrés à la filière de la pomiculture de Batna, on retrouve des mécontents ayant souffert des effets de la gelée et des chutes de grêle, qui ont endommagé les pommiers et causé un manque à gagner conséquent. Un producteur sinistré s’est ainsi insurgé : « Nous avons demandé aux services étatiques de nous aider à acquérir des filets anti-grêle, pour protéger nos vergers contre les effets ravageurs de ces précipitations, mais sans rien obtenir. Nous sommes déçus, surtout que nous avons travaillé dur, en adoptant des techniques d’irrigation modernes et en prenant en considération les recommandations des conseillers agricoles. ».
Nasreddine Bakha
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