Pas moins de 521.175 élèves ont rejoint les bancs des 1.274 établissements scolaires de la wilaya de Sétif. Cependant, ces structures ne suffisent pas à résoudre la surcharge des classes, notamment dans les nouveaux pôles urbains, comme Abid Ali (Sétif) et Tinar (Ouled Saber). Dérogeant à la tradition qui veut que la cérémonie officielle de rentrée scolaire se déroule dans un établissement du chef-lieu, le wali de Sétif, Mustapha Limani, s’est rendu à la nouvelle école primaire Mebarki Belkacem, située dans le quartier d’Abid Ali et provisoirement transformée en annexe de Collège d’Enseignement Moyen (CEM). Une décision qui a réjoui les parents et les jeunes collégiens de la cité, qui n’auront plus à se déplacer vers le centre-ville pour poursuivre leur scolarité, évitant ainsi les nombreux désagréments liés à ces trajets, surtout pour les plus jeunes, qui ont dû étudier loin de leur domicile l’année dernière. Très attentif aux explications du Directeur des Équipements Publics (DEP), chargé du suivi et de la réalisation des différents projets, le wali a insisté sur le respect des délais pour la construction de deux nouveaux CEM, deux écoles primaires et une polyclinique, en plus d’un lycée, destinés à doter cette zone en équipements essentiels. Avant de modifier son programme et de se diriger vers deux zones d’ombre, Limani a visité l’école des enfants malvoyants de la cité Tlidjène (ex-Bon Marché), où il s’est enquis des conditions de scolarité des élèves. Il a par la suite visité une nouvelle école primaire à Cherchoura, quartier périphérique du sud d’Aïn Oulmène, situé à 33 kilomètres au sud du chef-lieu. Le choix de ce site n’est pas anodin, car l’établissement se trouve dans un lotissement privé, dépourvu de permis de lotir et de construire. Profitant de la visite, les habitants, organisés en association, ont exposé au wali leurs préoccupations, notamment le manque d’accès à l’énergie. Sur le champ, Limani a demandé des explications au représentant de Sonelgaz, qui a répondu : « Nos services sont prêts à intervenir dès que nous aurons une étude accompagnée d’une fiche technique. Nous établirons ensuite un devis estimatif de l’opération. » Le chef de l’exécutif, réitérant sa disponibilité à résoudre les problèmes inhérents au cadre de vie et au bien-être du citoyen, a demandé aux différents acteurs (daïra, commune, association et Sonelgaz) de ne ménager aucun effort pour résoudre les problèmes des habitants installés à Cherchoura depuis la tragédie nationale. La visite de l’école de Maafar, localité de plus de 6.000 habitants, a également été riche en enseignements. Le manque d’une aire de jeux n’a pas échappé à l’attention du wali, qui a insisté auprès du DEP, du chef de daïra et du président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Salah Bey, sur la nécessité de construire un terrain qui pourra être utilisé à la fois par les élèves et les jeunes de cette localité située à 38 kilomètres au sud de Sétif. Comme à l’accoutumée, Limani n’a pas quitté les lieux avant la traditionnelle prise de contact avec la population. Des citoyens ont ainsi pu exprimer leurs préoccupations concernant le manque d’électricité dans certaines habitations, construites dans le cadre du logement rural. Le transport, l’approvisionnement en eau potable et en gaz ont également été évoqués. L’intervention d’un jeune homme sur la fermeture prématurée de la maison de jeunes, qui clôture ses activités à 16 heures, alors que la jeunesse locale en a grandement besoin, a visiblement mis mal à l’aise le président de l’APC, qui a tenté de justifier la décision par un manque de personnel. Une réponse perçue comme une esquive et qui n’a pas convaincu le wali, qui a insisté pour que la structure reste ouverte au-delà des heures de travail habituelles.
Kamel Beniaiche
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