La mairie de Tréat et la maison de jeunes de la même commune ont organisé, durant la semaine en cours, une campagne de sensibilisation auprès des citoyens au sujet du Virus du Nil Occidental (VNO), ou « West Nile ». Les éléments de la campagne ont expliqué que le virus est transmis à l’humain par les moustiques. Il entraîne une fièvre brutale, parfois associée à des complications neurologiques qui peuvent être sévères chez de nombreuses espèces animales. Depuis sa première identification en Afrique de l’Est, le virus a été identifié sur l’ensemble des continents. Aujourd’hui, il est endémique dans le pourtour méditerranéen, en Europe centrale et en Amérique du Nord où il est responsable de cas humains mortels comme il a été observé en Grèce continentale, en Italie du Sud et aux Etats-Unis. « Le virus West Nile appartient à la famille des Flaviviridae du genre flavivirus. Il existe plusieurs lignages de ce virus, le lignage 1 étant jusqu’à récemment le plus fréquent. Ce sont les oiseaux migrateurs qui jouent le rôle d’animaux réservoirs du virus West Nile », explique un médecin réanimateur du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Annaba. La transmission du virus West Nile se fait via la piqûre de moustiques du genre Culex : après avoir piqué des oiseaux infectés, les femelles moustiques assurent la multiplication puis la transmission du virus aux humains lors d’un repas sanguin. « Si le virus infecte l’humain principalement par piqûre d’un moustique vecteur, des cas de transmission par transfusion sanguine et lors de transplantations d’organes ont été décrits », ajoute notre interlocuteur. Dans la majorité des cas (80 %), l’infection est asymptomatique. Les formes symptomatiques de la maladie se caractérisent par l’apparition brutale d’une fièvre importante après trois à six jours d’incubation. Cette fièvre est accompagnée de maux de tête et de dos, de douleurs musculaires, d’une toux, d’un gonflement des ganglions du cou, et souvent d’une éruption cutanée, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhées et de symptômes respiratoires. Des complications neurologiques (méningite, encéphalite) surviennent dans moins de 1 % des cas. Plus rarement encore, d’autres complications (hépatite, pancréatite ou myocardite) peuvent apparaître. Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec séquelles. Mais l’infection virale peut s’avérer mortelle, principalement chez les adultes séniors. À ce jour, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique contre le virus. On ne traite que les symptômes. Aujourd’hui, il n’existe qu’un vaccin équin commercialisé. Pour l’humain, aucun vaccin n’est disponible. La prévention de l’infection se limite à des mesures de protection contre les moustiques. À l’échelle de la wilaya, des travaux de démoustication et de désherbage sont en cours à travers les points noirs des communes.
Z. A.
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