Le Liban est au bord de la guerre. Il est plutôt en guerre ; suite à l’escalade meurtrière qui lui a été imposée par l’entité sioniste. Depuis quelques jours déjà, tout indique que ce pays vit une situation exceptionnelle : des frappes aériennes quotidiennes causant des dizaines de morts et des centaines de blessés en plus des milliers de déplacés fuyant le sud du pays. De nombreux pays, dont les Etats-Unis, principal soutien politique et logistique de l’Etat d’Israël, ont appelé leurs ressortissants à quitter immédiatement le Liban. Les compagnies aériennes internationales ont commencé à suspendre leurs vols vers et depuis Beyrouth. Après Ghaza, la Cisjordanie et le sud Liban, une triple tragédie que la communauté internationale présente à l’assemblée générale des Nations-Unies regarde de toute son impuissance, c’est toute la région du Proche-Orient qui se trouve sous la menace d’une guerre totale. Dans une première réaction destinée à rassurer ses ressortissants, l’ambassade d’Algérie au Liban a annoncé qu’elle suit de près la situation sécuritaire dans le pays, et qu’elle est en train d’étudier toutes les mesures à prendre pour garantir la sécurité de tous. Les membres de la communauté algérienne résidant au Liban ont été informés que des évaluations sont en cours. L’ambassade a précisé qu’une attention particulière sera portée aux aspects liés à l’accompagnement pour l’hébergement et à l’orientation des membres de la communauté, en fonction des nécessités qui pourraient se présenter. L’ambassade a également précisé qu’il lui est impossible d’héberger les ressortissants dans ses locaux, en raison de « contraintes sécuritaires et techniques ». Dans une seconde réaction, la représentation diplomatique algérienne à Beyrouth a indiqué qu’elle envisage l’éventualité d’organiser une opération de rapatriement dans les plus brefs délais. « Compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire au Liban et dans le cadre des exigences des mesures de prévention et d’anticipation pour protéger la communauté algérienne au Liban et à la lumière de cette démarche, l’ambassade de la république algérienne au Liban demande aux citoyens désireux d’être rapatriés en Algérie de prendre attache avec l’ambassade et de lui fournir leurs données personnelles », mentionne le communiqué, qui précise que les informations doivent comporter « nom, prénom, adresse, copie du passeport, numéro de téléphone mobile et fixe et copie de la carte d’immatriculation consulaire. Le Liban sera-t-il envahi comme cela a été le cas en 1982 ? Il s’agit d’une hypothèse crédible selon les observateurs. Dans leur grossière manipulation linguistique, les médias français évitent d’utiliser le verbe envahir en lui préférant le verbe entrer ! Sur le terrain, des médias libanais ont rapporté hier que des ambulances et des hôpitaux du Liban-Sud ont été visés par des frappes israéliennes. Lundi, des frappes aériennes de grande ampleur sur le Liban avaient fait 558 morts, dont des femmes et des enfants, et plus de 1.800 blessés, selon les autorités, le bilan le plus lourd en une journée depuis la fin de la guerre civile dans ce pays.
Mohamed Mebarki
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