L’échangeur situé au croisement des Routes Nationales (RN) 84 et 16, à proximité de la localité de Djenane Echouk, relevant de la commune de Dréan, dans la wilaya d’El Tarf, continue de faire des remous. Le dernier incident concernant cet ouvrage remonte à la fin de semaine passée, lorsque des habitants de cette localité ont protesté contre la poursuite des travaux sur un accès menant à la RN 84 à partir de la RN 16, sur une distance d’environ 150 mètres. Selon le Directeur intérimaire des Travaux Publics (DTP) de la wilaya d’El Tarf, le tronçon en question a déjà coûté environ quatre milliards de centimes et ne sera pas modifié.
Il a ajouté que les travaux, qui avancent à une cadence soutenue, seront achevés dans moins de deux semaines. Le même responsable a également déclaré qu’une plainte a été déposée contre un avocat, accusé d’entrave à la poursuite des travaux et présenté comme l’instigateur de cette contestation. De son côté, cet avocat, que L’Est Républicain a rencontré, a affirmé qu’il ne fait l’objet d’aucune plainte et qu’il n’est pas à l’origine de la protestation. Selon lui, il est arrivé sur les lieux bien après les contestataires. Plan en main, il nous a expliqué qu’il ne s’oppose pas à la réalisation de l’ouvrage, mais qu’il estime nécessaire d’abaisser le remblai sur une cinquantaine de mètres, afin que cet accès soit au même niveau que celui adjacent. Il a également souligné qu’il s’agit aussi bien d’une question d’esthétique que de sécurité, craignant que le danger persiste si l’accès reste dans son état actuel. De son côté, la DTP par intérim a précisé qu’une étude a été réalisée et que seuls des techniciens qualifiés sont habilités à se prononcer sur les aspects techniques de cet ouvrage. Pour rappel, cet échangeur vise à éliminer un point noir routier parmi les plus dangereux de la wilaya, qui a causé de nombreux accidents. Ce carrefour voit transiter quotidiennement des milliers de véhicules, se dirigeant vers les wilayas de Tébessa, Souk Ahras et Guelma. Lancé en 2013, avec un budget dépassant les cent milliards de centimes, l’échangeur, comprenant un pont et plusieurs accès, a connu une interruption des travaux pendant plus de cinq ans, en raison de l’opposition de certains riverains. L’entreprise initialement chargée des travaux a repris le chantier en 2022, mais a vu son contrat résilié par la DTP, en accord avec le wali, après plusieurs mises en demeure et rappels à l’ordre pour accélérer les travaux. Une nouvelle entreprise, engagée il y a trois mois et dotée de moyens humains et matériels conséquents, est désormais en passe de finaliser cet échangeur, attendu avec impatience par les transporteurs, les usagers de la route, ainsi que les habitants de Dréan et de Djenane Echouk. Cet ouvrage d’art devrait mettre fin aux perturbations et aux encombrements de la circulation routière dans cette zone. En outre, la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête, convoquant deux élus de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Dréan, et devrait bientôt interroger d’autres personnes, liées à cette affaire.
Iheb
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