Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a récemment répondu favorablement à une demande du bureau local du Parti de la Justice et du Développement (PJD) concernant la protection des zones humides de la wilaya. Dans sa réponse, le wali a annoncé qu’une proposition de financement pour l’année 2025 a été faite afin de mener des études sur la préservation et le classement de ces zones. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’application de la loi 02.11 relative aux espaces protégés. Le PJD avait précédemment alerté le wali sur la situation préoccupante de ces écosystèmes, soulignant les menaces pesant sur la biodiversité, notamment la flore aquatique et les oiseaux migrateurs et sédentaires. Les zones concernées par cette démarche de protection incluent le quartier Rym, Aïn Ch’houd dans la localité de Sarouel, El Hassouk à Kalitoussa, El Garaa de Tacha, le marécage de Sidi Salem, et l’étang d’El Mellaha. Il est important de noter que l’Algérie compte déjà 42 zones classées dans la convention internationale Ramsar sur les zones humides d’importance internationale. D’autres zones humides de la région nécessitent également une attention particulière, comme la zone de Boussedra, située entre le lac Fetzara et la ville d’Annaba, qui accueille diverses espèces d’oiseaux migrateurs qui méritent une protection. De même, le lac de Boukhemira, à l’est d’Annaba, entre la mer et l’aéroport Rabah Bitat, fait face à des transformations radicales. Il est menacé par les inondations et les crues de l’Oued Bounechmaya, qui charrie les eaux usées de la commune d’Echatt. Malgré ces défis, le lac abrite une riche faune aviaire, dont des poules d’eau, des hérons et des canards. Le lac de Boukhemira est également apprécié des pêcheurs locaux, qui y trouvent une variété de poissons tant de mer que d’eau douce, tels que des dorades, des marbrés, des loups et des mulets. Cette initiative de classement et de protection des zones humides représente un pas important vers la préservation de la biodiversité dans la région d’Annaba, répondant ainsi aux préoccupations environnementales soulevées par les acteurs locaux.
A. C.
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