Lors de la récente réunion périodique du Conseil exécutif de la wilaya, l’ordre du jour a été consacré à l’évaluation du secteur de l’hydraulique, notamment le plan d’urgence mis en place pour lutter contre le stress hydrique, avec pour objectif principal l’amélioration continue de l’approvisionnement et le renforcement de l’Approvisionnement en Eau Potable (AEP). Ce programme repose sur la réalisation de nombreux ouvrages de mobilisation et la construction de forages. Effectuée au cours de cette réunion, l’évaluation a révélé que la mise en œuvre du programme d’urgence a atteint un taux de 90 % d’achèvement et comprend quinze grandes opérations, réparties sur 150 projets dans l’ensemble des communes de la wilaya. Parmi les localités les plus touchées par la pénurie d’eau potable, on retrouve notamment El Fedj, Zeilikha, Gbour Rahmane, Maaza et Medjaz, dans la commune d’El Euch, qui a également bénéficié d’une station de pompage et d’un réservoir d’eau de mille mètres cubes. La commune de Ksour a été renforcée par un transfert d’eau à partir de Makhmra, destiné à une dizaine de villages. De son côté, la commune de Khellil a bénéficié d’un projet majeur d’extension et de renouvellement de ses réseaux de distribution, dans les localités de Bouchegouf, El Kaharba et Ras El Aïn. Le village d’Aïn Soltane, dans la commune de Médjana, ainsi que les villages d’El Firane, El Kahla et Cherarha, dans la commune d’Ouled Dahmane, ont également été concernés par cette opération. Selon le wali de Bordj Bou Arreridj, Kamel Nouicer, ces investissements, réalisés et en cours de réalisation, visent à pérenniser et sécuriser l’AEP dans toutes les communes. La zone couverte par ces projets inclut toutes les agglomérations, qu’elles soient urbaines ou rurales, tout en soutenant l’essor industriel de la wilaya à travers le renforcement des réseaux d’eau industrielle et d’irrigation. Il convient de signaler que sous l’effet du réchauffement climatique, le stress hydrique s’est accentué ces dernières années dans la région de la capitale des Biban, marquée par une sécheresse persistante depuis près de cinq ans. Un phénomène qui a fortement impacté l’agriculture, perturbé les activités industrielles, et restreint l’AEP pour la population, menaçant également la biodiversité. Ce défi immense et complexe a été pris en main dès 2023, après le diagnostic des retards effectué par l’exécutif, nécessitant la mise en place de nouveaux projets. À l’issue de la réunion, le wali a donné des instructions à tous les responsables concernés pour accélérer l’achèvement des projets hydrauliques en cours et a martelé sur la nécessité de redoubler d’efforts pour accélérer la mise en œuvre des opérations retardées, en particulier celles liées à la construction des réservoirs et des stations de pompage, souvent bloquées par l’opposition des propriétaires terriens.
Ahmed Saber
Partager :