La relance de l’activité et l’encouragement à la création de projets dans le secteur du tourisme, outre la vulgarisation des méthodes de création de projets par les élèves en tourisme de l’Institut National Spécialisé de la Formation Professionnelle (INSFP) d’Aïn Beïda, commune à 25 kilomètres à l’est d’Oum El Bouaghi, sont les objectifs fixés par la direction du Tourisme de la wilaya d’Oum El Bouaghi pour la Journée internationale du tourisme, célébrée avant-hier, vendredi 27 septembre.
La commémoration de cet événement, organisée le jeudi 26 septembre à l’INSFP Bekakra d’Aïn Beïda, a été marquée par une exposition et une projection vidéo sur le tourisme et l’artisanat de la wilaya. Des interventions portant sur la réglementation et les décrets exécutifs régissant le secteur ont également été tenues. Célébrée cette année sous le thème « Le tourisme et la paix », la journée a été organisée avec pour objectif principal de sensibiliser la communauté internationale à l’importance du tourisme sur les plans social, culturel, politique et économique. Parmi les objectifs retenus par l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), il convient de mentionner la valorisation du potentiel touristique et sa contribution à la réalisation des objectifs de développement durable. Mais qu’en est-il à Oum El Bouaghi ? Tout d’abord, la wilaya dispose de riches potentialités touristiques, qu’elles soient naturelles (montagnes, zones humides, forêts), culturelles et archéologiques, avec des sites répartis à travers l’ensemble de la wilaya, ou encore commerciales, grâce à la présence de comptoirs favorisant le tourisme d’affaires. Cependant, ces atouts ne sont pas exploités comme ils devraient l’être, et la gestion du secteur reste marquée par des commémorations purement bureaucratiques. À titre d’exemple, la wilaya abrite plus d’une dizaine de zones humides, dont au moins six sont classées au niveau mondial (Convention internationale sur les zones humides de Ramsar). Ces dernières ne sont aucunement exploitées, même pour des raisons scientifiques, et sont en proie à la dégradation et à un pillage et exploitation illégale pour l’irrigation de terres agricoles. S’agissant des potentialités historiques et archéologiques, la région représente un véritable musée à ciel ouvert. Néanmoins, ce trésor se dégrade de plus en plus, en raison de l’absence totale de prise en charge sérieuse par les autorités compétentes, notamment les services de la culture. Enfin, alors que le tourisme demeure l’un des secteurs économiques les plus dynamiques dans le monde, contribuant à l’économie globale, à la création d’emplois, à la préservation du patrimoine naturel et culturel et représentant environ 10 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et favorisant les échanges culturels et les interactions humaines, à Oum El Bouaghi, le secteur, géré depuis longtemps de manière rigide et administrative, n’offre aucune perspective économique, hormis la commémoration d’événements, souvent prétexte à des échanges protocolaires.
K. Messaad
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