Le Dr Djamal Fourar, directeur du département de la Protection et de la promotion de la santé au ministère de la Santé a vivement critiqué, hier dimanche, les discours alarmistes concernant la situation sanitaire dans le Sud du pays, assurant que « la situation est sous contrôle ». Invité au micro de la radio nationale chaîne 1, celui qui a présenté les points quotidiens sur la situation de la Covid-19 entre 2019 et 2022 est revenu dans les médias pour expliquer que « le virus de la diphtérie et celui de la malaria sont importés des pays voisins ». Il a rassuré, en précisant que « l’État s’est attelé, dès l’apparition du premier cas, à prendre en charge toutes les mesures sanitaires conformément au protocole mis en œuvre dans toutes les unités de santé, avec un suivi heure par heure au niveau central ». Tout en admettant l’existence de « quelques cas de décès », souvent chez des personnes ayant des maladies sous-jacentes, le Dr Fourar a insisté : « la situation n’est pas préoccupante, et les choses rentreront dans l’ordre début octobre, grâce à l’arrivée massive de vaccins dans les villes de Tamanrasset, Aïn Guezzam et Bordj Badji Mokhtar ». Concernant la malaria, le responsable a rappelé que cette maladie est éradiquée en Algérie depuis 2011, selon les rapports de l’OMS, et que les cas enregistrés ces dernières années ne sont pas liés à un foyer infectieux dans le pays. Les vecteurs du virus sont des migrants subsahariens ayant traversé clandestinement la frontière, provoquant les cas d’infection actuellement pris en charge, a expliqué l’invité de la radio, qui a rejeté le terme « épidémie ». En moyenne, l’Algérie enregistre entre 500 et 800 cas de malaria annuellement, et la « poussée » constatée ces derniers jours s’explique par plusieurs facteurs, dont l’humidité et les fortes pluies tombées dans les pays subsahariens, ainsi que l’augmentation du nombre de migrants. Les éleveurs algériens en quête de pâturages pour leurs troupeaux ont également contribué à l’importation du virus compte tenu de leur nomadisme, a ajouté le Dr Fourar. Il a également révélé qu’« aucun nouveau cas n’a été signalé depuis deux jours, et la situation est sous contrôle dans toutes les unités de santé, qui appliquent le même protocole de soins ». Les enfants et les personnes âgées sont traités en priorité, et les médicaments sont disponibles en quantité suffisante, grâce à l’arrivée de plusieurs cargaisons envoyées depuis Alger, a-t-il affirmé, excluant au passage tout risque d’un retour endémique de la malaria, grâce aux trois campagnes de vaccination mises en œuvre par le ministère de la Santé depuis 2023.
H. Khellifi
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