L’historique mosquée de Sidi Ghanem, construite en l’an 659 de notre ère, fait présentement l’objet de travaux de restauration. Ces travaux dureront 27 mois, soit jusqu’à mars 2026. Ils sont conduits par l’entreprise privée Aït El Djoudi MD Ouramtane et visent à préserver ce monument religieux du moyen âge et à le conserver pour la postérité.
En effet, le secteur de la culture a alloué une importante enveloppe d’une valeur de 139 millions de dinars, si l’on comptabilise la dernière rallonge financière de 31 millions ajoutée. Lancés en janvier, les travaux ont atteint un taux d’exécution d’environ 30 % à la fin du mois en cours, selon un document descriptif de l’opération remis à L’Est Républicain par la direction de la Culture. Cette source précise d’autre part que la consommation des crédits a atteint les 23 %. Dans le détail, l’opération ambitionne de restaurer la salle de prière, les murs, les poutres, les arcades et la toiture, par l’emploi de matériaux susceptibles de rendre à l’ouvrage son aspect premier et son originalité. Cependant, une touche de modernité est prévue pour le parterre de la salle de prière, qui sera réalisé au moyen de matériaux transparents, afin de permettre aux futurs visiteurs des lieux de voir et d’admirer les restes d’une église, révélés par de récentes fouilles réalisées sur le site. Il est à rappeler que la phase de restauration a été précédée par la concrétisation d’une série de mesures d’urgence, consistant en la reconstruction et/ou la réparation des pans de murs menaçant ruine, la réhabilitation des gouttières et du système de drainage des eaux de toiture, la stabilisation et le confortement de la structure par des étaiements placés à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment et la réparation du toit. Ces travaux, réalisés par l’entreprise privée Sebti Ryad, ont nécessité la mobilisation d’une enveloppe de plus de onze millions de dinars. Le secteur de la culture a également alloué une enveloppe financière de 140 millions de dinars, pour l’étude et le suivi du projet. Ces deux volets sont assurés par la Société Civile Professionnelle d’Architecture SCPA-MINEDART. Il est à signaler que le secteur a en outre dégagé d’importants crédits pour une série de travaux de restauration des autres principaux monuments historiques de la vieille ville.
Kamel B.
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