Le projet de raccordement de la station de dessalement d’eau de mer de Koudiet Draouche, dans la wilaya d’El Tarf, à la station de traitement des eaux de Chaïba dans la commune de Sidi Amar, touche presque à sa fin. Avec un taux d’avancement de 95 %, le projet sera finalisé à temps pour les tests techniques prévus en octobre 2024 par le ministère de l’Énergie et des Mines. Initialement programmé sur une distance de 47 kilomètres, le projet de raccordement a fait l’objet de plusieurs ajustements et extensions. Ces modifications visent à optimiser la gestion et la distribution d’eau potable depuis la station de Chaïba vers les douze communes d’Annaba, notamment vers le secteur de Seybouse. Parallèlement, l’Algérienne des Eaux (ADE) s’apprête à lancer la construction d’un réservoir d’une capacité de 50.000 mètres cubes dans la commune de Sidi Amar. Une fois le projet de raccordement finalisé et la station de dessalement de Koudiet Draouche mise en service fin 2024, la première partie du projet devrait couvrir 84 % des besoins de la wilaya d’Annaba. La seconde partie approvisionnera les communes de Berrahal, Aïn El Berda, Cheurfa et El Eulma. La station de Koudiet Draouche produira 300.000 mètres cubes d’eau par jour, répartis comme suit : 160.000 mètres cubes pour la wilaya d’Annaba, 80.000 pour El Tarf, 40.000 pour Guelma et 20.000 pour trois communes de la wilaya de Skikda. Le ministère de l’Énergie et des Mines prévoit des tests techniques en octobre 2024, avec l’assurance que la station sera opérationnelle avant la fin de l’année. Cette mise en service est cruciale en raison de la rareté des précipitations et de la baisse du niveau des barrages. Depuis près de six mois, la région puise dans ses réserves d’eau pour subvenir aux besoins des citoyens et du secteur agricole. Actuellement, les barrages de Meksa et Bougous ne peuvent assurer l’approvisionnement en eau potable des wilayas d’Annaba et El Tarf que pour cinq mois supplémentaires, en attendant les prochaines chutes de pluie.
Soufiane Sadouki
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