L’Entreprise nationale de construction de matériels et équipements ferroviaires (Ferrovial) a signé hier, mardi 1er octobre, une convention avec l’Office National des Travaux Educatifs et de l’Apprentissage (ONTEA) pour inscrire vingt détenus à un programme de formation professionnelle au sein de l’entreprise. Cette initiative, une première à l’échelle nationale, est soutenue par le ministère de la Justice. Elle s’inscrit dans le cadre du programme national d’« humanisation » du système carcéral, visant à favoriser la réinsertion sociale des anciens détenus. La signature de cette convention marque la première étape d’un projet qui prendra forme dès la semaine prochaine. Ferrovial s’engage à prendre en charge vingt détenus sélectionnés dans les centres pénitentiaires de la commune d’El Bouni. Les détenus bénéficieront d’une formation complète, avec pour objectif final leur recrutement au sein de l’entreprise. Ferrovial et l’ONTEA prévoient d’augmenter le nombre de stagiaires détenus à 100 d’ici fin 2024. Ferrovial est en phase de création de plus de 200 postes, et les procédures de recrutement ainsi que le traitement des dossiers commenceront dès la semaine prochaine. L’intérêt de ce programme de réinsertion socio-professionnelle réside dans le fait qu’il s’adresse aux détenus durant leur période d’incarcération. Offrant une formation avec une perspective de recrutement, cette approche représente une véritable opportunité pour les détenus, facilitant leur réintégration sociale après leur peine. De plus, la possibilité de suivre une formation et d’obtenir un emploi leur permet d’améliorer leur situation professionnelle et financière, tout en ayant un impact positif sur leur comportement en prison, ce qui peut conduire à des réductions de peine pour bonne conduite. Ce programme n’est qu’un début. Le ministère de la Justice envisage de généraliser cette approche à l’échelle nationale, en signant des conventions similaires avec d’autres entreprises publiques, et potentiellement avec des entreprises privées à l’avenir.
Soufiane Sadouki
Partager :