Après une grève de trois jours, observée la semaine passée dans la wilaya de Jijel, les transporteurs ont finalement repris le travail. Cependant, la direction des Transports a réagi en menaçant de leur infliger des sanctions sévères. Parmi ces dernières, il est mentionné la mise en fourrière des bus, ainsi que des actions drastiques, telles que l’annulation de l’agrément d’exploitation des lignes concernées.
Des menaces qui illustrent la volonté des autorités de maintenir l’ordre et garantir le bon fonctionnement des services de transport public, malgré les revendications et perturbations causées par la grève. Celle-ci a en effet provoqué de nombreux désagréments aux citoyens, en particulier pour les travailleurs et les étudiants. La mise en fourrière des bus entraînerait le retrait temporaire des véhicules de la circulation, tandis que l’annulation de l’agrément des lignes priverait carrément les transporteurs de leur droit d’exploiter certaines lignes. Face à ces menaces, les transporteurs devraient probablement réévaluer leur position et envisager des négociations pour éviter les sanctions. Mais si la situation reste tendue, il est fort probable que des discussions entre les différentes parties prenantes, notamment les syndicats de transporteurs et la direction de tutelle, aient lieu. Par ailleurs, Ahmed, un père de sept enfants, rencontré à la gare routière de Jijel hier, mercredi 2 octobre, a fait part à L’Est Républicain de ses préoccupations : « J’ai sept enfants scolarisés, et je suis à la retraite », confie-t-il, visiblement inquiet. En effet, la hausse des coûts de transport pèse lourdement sur son budget, déjà bien limité. « Chaque jour, je dois débourser plus de 280 DA pour assurer le transport de mes enfants. C’est une somme importante pour moi, surtout avec une retraite modeste. » Avec une famille nombreuse à charge, Ahmed doit faire des choix difficiles pour couvrir les dépenses quotidiennes, et cette augmentation des frais ne fait qu’aggraver sa situation. « Je suis contre cette augmentation », affirme-t-il. Pour lui, cette hausse compromet non seulement le bien-être de sa famille, mais aussi l’accès à l’éducation de ses enfants, un droit qu’il considère comme fondamental. « Comment vais-je faire pour continuer à leur assurer un avenir si je ne peux même pas leur payer le transport ? » Les inquiétudes d’Ahmed illustrent la détresse de nombreuses familles confrontées à la hausse des coûts de transport et soulèvent la question de la justice sociale pour ceux qui peinent à joindre les deux bouts.
M. Bouchama
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