Le groupe de recherche sur le cinéma et le théâtre algériens, affilié à l’Université de Batna 1, du département des médias et de la communication, organise aujourd’hui, jeudi 3 octobre, la deuxième conférence internationale intitulée « film documentaire arabe ». Selon l’avant-propos de la conférence, le film documentaire arabe soulève plusieurs questions, liées à la dualité de la forme et du contenu, à la relation qui existe entre le réalisateur et les personnages choisis, aux différents défis de production, et à l’interaction entre public et télévision. Malgré le formidable développement technologique de l’industrie cinématographique et les transformations artistiques, culturelles et intellectuelles dont le monde a été témoin depuis le début du dernier quart du siècle, le cinéma arabe est toujours incapable de rattraper son retard sur l’ère cinématographique, qui a ouvert de nouveaux horizons à l’expression visuelle. Il convient de souligner que le documentaire traite du réel et non de l’imaginaire, le cinéma arabe semblant échapper à toute classification théorique et à toute traduction de la relation entre caméras et réalité, à ses différents niveaux et dans ses aspects politiques, sociaux, quotidiens et culturels. En effet, le cinéma arabe manque de savoir-faire et de créativité dans la réalisation de films documentaires. Il adopte des formes ennuyeuses pour examiner la réalité et se heurte souvent aux aspects politiques et sociaux. Malgré l’énorme quantité de films documentaires produits chaque année dans plusieurs pays arabes, comme le Liban et l’Égypte en premier lieu, les productions artistiques demeurent rares. Le forum abordera les sujets suivants : le film documentaire arabe, ses origines et ses débuts, l’esthétique du contenu intellectuel, le film documentaire et la révolution numérique, les plateformes cinématographiques mobiles, la réception de l’œuvre et son rapport aux influences et à la popularité dans l’industrie. La rencontre aborde également les expériences du film documentaire en Algérie, la réalité et les problèmes, les expériences du film documentaire maghrébin, son contenu et son orientation, et enfin les expériences du film documentaire dans le monde arabe à travers l’évaluation de la production.
N. Bakha
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