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Observatoire des Droits de l’Homme de Biskra : Sidi Okba a besoin d’un « plan Marshall » !

Le bureau local de Biskra de l’Observatoire Algérien des Droits de l’Homme (OADH) a rendu public, la semaine passée, un communiqué relayé sur les réseaux sociaux et transmis à l’ensemble des autorités civiles et militaires de la wilaya, dans lequel est exprimée une litanie de revendications à même d’améliorer le cadre de vie de la population de la daïra de Sidi Okba, dont le chef-lieu éponyme est situé à 18 kilomètres à l’est de la wilaya de Biskra et qui regroupe El Haouch, Aïn Naga et Chetma, a-t-on appris. Agréée en 2023, cette organisation explique qu’à la suite de visites sur le terrain et la collecte des préoccupations d’habitants de ces localités, il s’avère que celles-ci manquent d’administrations, d’antennes de services publics, d’espaces commerciaux et sportifs, d’établissements scolaires, notamment pour les enfants aux besoins spécifiques, de dispensaires de santé, de projets de logements collectifs et d’un soutien effectif aux agriculteurs. Portant en guise de frontispice «problèmes des zones d’ombre», ce document recense le besoin de réactiver le projet gelé de réalisation d’une piscine semi-olympique, la construction d’un bureau de poste, d’antennes de la Caisse Nationale des Assurances Sociales (CNAS), d’agences Mobilis et Djezzy, l’aménagement de la zone industrielle «délaissée sans contrôle, ni gestionnaire assermenté» et la libération d’assiettes foncières pour les investisseurs. D’autres points mentionnés concernent la prise en charge des personnes handicapées, la couverture sanitaire, le secteur de l’habitat, où «il faudrait au moins 1.800 logements sociaux pour résorber la crise» et celui du commerce «nécessitant la création de marchés de proximité pour rapprocher les vendeurs de leurs clients.» Les autres items de ce listage sont relatifs à l’importance d’une gare routière «digne de ce nom» au chef-lieu de daïra «laquelle permettra des liaisons entre les grandes villes de Biskra et ne manquera pas de booster les échanges et le tourisme, eu égard à la présence de la mosquée et du mausolée de Okba Ibn Nafaâ», est-il précisé. Évoquant le secteur de l’agriculture et celui des commodités, il est fait état dans ce document du problème de l’absence de pistes dans les immenses périmètres agricoles et du sentiment d’abandon ressenti par les fellahs. Il est également fait état du besoin en électricité rurale, en gaz de ville et en eau potable, notamment pour les villages ancestraux de Garta et Seriana. L’OADH conclut son témoignage et son plaidoyer en notant que la prise en compte de ses remarques dans la planification des projets de développement pour cette daïra participera grandement à faciliter l’existence de la population de cette région, tout en la dynamisant et en y créant des centaines de postes d’emploi «aussi bien pour la communauté universitaire diplômée que pour les sortants des centres et instituts de formation professionnelle et même pour les jeunes sans qualifications, endurant les affres du chômage.»                        

Hafedh M.

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