Cinq jours après le tragique incident qui a secoué le collège El Mamoune, situé dans la cité El Amir Abdelkader, où une enseignante de mathématiques a été agressée à l’arme blanche par un élève de deuxième année moyenne, un nouveau fait de violence s’est produit. Cette fois-ci, c’est le lycée Saadi Tahar Harat, à Daksi Abdeslam, qui a été le théâtre d’une bataille rangée entre élèves avant-hier, jeudi 3 octobre. Des armes blanches de différents calibres ont été utilisées lors de cette rixe, semant la panique parmi les élèves ainsi que le personnel enseignant et administratif. Selon les témoignages recueillis sur place, il s’agirait d’un règlement de compte entre deux bandes rivales. Les causes précises de cette altercation demeurent inconnues pour l’instant. « Les auteurs de cette bataille rangée devraient être interpellés », a déclaré, excédé, le père d’une élève. Concernant la première agression, l’élève incriminé comparaîtra prochainement devant le conseil de discipline, et la justice a été saisie, comme l’a indiqué un communiqué du Syndicat autonome des enseignants, le Conseil National Autonome du Personnel Enseignant du Secteur Ternaire de l’Education (CNAPESTE) élargi. Une nouvelle fois, ces scènes de violence en milieu scolaire viennent ternir l’image du système éducatif algérien. Les enseignants du collège El Mamoune ont observé un sit-in en solidarité avec leur collègue, dès le lendemain de l’incident. Il est désolant de constater que de tels comportements nuisent gravement à la réputation de l’école algérienne. Sociologues et psychologues devraient se pencher sérieusement sur cette problématique. Heureusement, selon nos sources, les jours de l’enseignante agressée ne sont pas en danger. Affaire à suivre…
M. K.
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