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À cause du faible engouement des fellahs : La production céréalière est-elle menacée à Annaba ?

Quelques jours après le lancement officiel de la saison agricole 2024-2025, la Coopérative des Céréales et Légumes Secs (CCLS) de la wilaya d’Annaba s’inquiète pour la production à venir. Cette préoccupation est due au retard enregistré par les agriculteurs locaux qui ne se sont pas présentés pour réceptionner leur quota de semences. En effet, depuis le début du mois d’octobre, sur les 1.800 agriculteurs enregistrés dans la wilaya d’Annaba, seulement 55 ont pris contact avec la CCLS pour récupérer leurs semences. Cette situation est particulièrement préoccupante pour la production de blé dur et tendre, cultures stratégiques pour la sécurité alimentaire de la région. La rareté des précipitations et les problèmes d’approvisionnement en eau d’irrigation ont découragé de nombreux agriculteurs. Certains d’entre eux attendent des conditions climatiques plus favorables, possiblement en novembre ou décembre, pour démarrer leurs activités. Ce retard risque d’influencer négativement la production en céréales et légumes secs de la wilaya d’Annaba pour l’année 2025. Actuellement, la CCLS d’Annaba dispose d’un stock de 60.000 quintaux de semences et plus de 30.000 quintaux d’engrais. Pour stimuler la production, la Direction des Services Agricoles (DSA) a mis en place plusieurs mesures incitatives. Les engrais sont désormais subventionnés à 50 %, tandis que les prix des semences ont été fixés à 4.000 dinars le quintal pour les lentilles et 5.000 dinars pour les pois chiches. Un nouveau programme de subventions couvre également les infrastructures d’irrigation, notamment le forage de puits, la création de bassins de rétention d’eau et l’installation de réseaux d’irrigation modernes. Sur le plan financier, les agriculteurs bénéficient de conditions avantageuses. Le crédit « Rfig », remboursable sur deux ans sans intérêts, est disponible, ainsi que de nouveaux prêts avec des échéances de remboursement étendues jusqu’à cinq ans. Ces mesures visent à encourager les investissements dans le secteur agricole et à moderniser les moyens de production, malgré les défis climatiques actuels.

Soufiane Sadouki

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