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7 octobre 2023-7 octobre 2024 : Ghaza, le génocide sans fin

« Ghaza est un cauchemar sans fin qui menace d’emporter avec lui l’ensemble de la région », a mis en garde il y a quelques jours le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à la tribune de cette institution, complètement neutralisée, qui n’arrive plus à imposer la légalité internationale depuis qu’elle est devenue un instrument « docile » contrôlé en partie par les Etats-Unis. Aujourd’hui, le 7 octobre, la guerre d’extermination contre Ghaza, menée par l’entité sioniste avec le soutien illimité de Washington et d’autres pays, qui continuent de fournir armes et munitions, entrera dans sa deuxième année sans que le moindre espoir d’un cessez le feu ne soit perceptible à l’horizon. Et l’enclave palestinienne continue d’enterrer ses morts au milieu d’un contexte international où le sort de plus de deux millions, dont un million de déplacés, est loin d’être considéré comme une priorité aux yeux des puissances occidentales, mais également selon certains pays de la région. Hier dimanche, le ministère de la Santé de la bande de Ghaza a annoncé un nouveau bilan du génocide décrété par Tel Aviv : 41 825 morts et 96 910 blessés (dont plus de la moitié sont des femmes et des enfants), sans compter des milliers de victimes croupissant sous les décombres ou disparus. Des localités entières ont été effacées de la surface de la terre. Une année de bombardements intensifs a transformé une grande partie de la bande de Ghaza en un vaste champ de ruines. Dans le nord comme dans le sud, il y’ a des mois que la situation humanitaire a dépassé le seuil de la catastrophe. Certes, on en parle mais pas assez avec une conviction et une volonté, susceptibles de changer le cours des événements. On fait des déclarations, on dénonce, on prononce des discours, on défile à Londres, à Dublin et dans d’autres villes européennes, mais toutes ces manifestations occasionnelles et conjoncturelles n’ont jamais dépassé le cadre de simples spectacles sans aucun impact sur une réalité plus que tragique. Des enfants et des personnes âgées meurent chaque jour faute de soin et de nourriture ! En un mot comme en cent, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre Ghaza au mépris de la communauté internationale, ignorant toutes les institutions internationales, dont la crédibilité est au plus bas. Au Liban où la situation est en train de prendre une tournure génocidaire, des milliers de Libanais déplacés par les frappes aériennes israéliennes dorment dans la rue, alors que la menace d’une extension de la guerre se confirme de jour en jour. Un article publié hier sur le site de Mediapart s’interrogeait longuement sur le « silence coupable » des sociétés occidentales. « Alors que la guerre s’étend au Liban, les sociétés occidentales restent trop passives face au massacre des Palestiniens pour contraindre leurs dirigeants à sanctionner Israël. Comme si elles refusaient de voir leurs propres crimes dans le miroir de la colonisation que leur tend Israël », lit-on. D’après le service libanais de gestion des catastrophes, plus de 2 000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont plus d’un millier depuis le 23 septembre 2024, date de l’intensification des bombardements israéliens. Par ailleurs, depuis avant-hier le Liban est soumis aux bombardements israéliens du nord au sud. Dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 octobre, la région de Tripoli a été ciblée par des frappes aériennes. Durant la nuit de samedi à dimanche, des bombardements d’une rare violence ont ciblé la banlieue sud de Beyrouth et des villages de la Bekaa, faisant plus de 20 morts et une centaine de blessés. Hier, la banlieue sud de Beyrouth a été bombardée, rapporte l’agence de presse d’Etat libanaise. « Israël a bombardé la banlieue sud de Beyrouth avec des bombes interdites à têtes nucléaires », a dénoncé le chef du rassemblement médical libanais. Au vu de la mauvaise foi diplomatique des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, les chances de voir le Proche-Orient s’acheminer vers une accalmie s’amenuisent. C’est le pire qui est à craindre.

Mohamed Mebarki

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