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Dr Elias Akhamok, à propos de la situation sanitaire au Sud  : « La situation est sous contrôle »

Le Dr Elias Akhamouk, spécialiste des maladies infectieuses et virales à l’hôpital de Tamanrasset, a confirmé que l’Algérie traverse une situation exceptionnelle dans certaines wilayas frontalières du sud, en raison de l’augmentation des cas de paludisme et de diphtérie, notamment parmi les ressortissants africains entrant dans le pays par les frontières. Toutefois, il a souligné que la situation reste sous contrôle à Tamanrasset et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Le spécialiste a ajouté, dans une déclaration faite avant-hier, samedi 5 octobre, à la radio de Sétif, que les équipes médicales et paramédicales jouent un rôle actif et crucial pour contenir la situation, s’appuyant sur l’expérience acquise dans le cadre d’un programme planifié pour éviter une propagation plus large des infections, notamment à In Guezam et Bordj Badji Mokhtar. « L’Algérie est un pays dans lequel les Africains entrent quotidiennement, et il est tout à fait normal d’enregistrer des cas. Nous faisons notre devoir sans aucun retard », dira Dr Akhamouk. Et d’expliquer : « Ce qui attire l’attention cette fois-ci, c’est la présence simultanée de patients atteints de diphtérie et de paludisme, ce qui nécessite des efforts accrus pour contenir la situation. Les frères africains viennent chez nous pour se faire soigner gratuitement ». Par ailleurs, dans un contexte connexe, l’ancien membre du comité scientifique de suivi de l’évolution du Covid-19 a ajouté que l’Algérie enregistre annuellement entre 800 et 1.000 cas d’infection palustre, dont la majorité sont importés du Niger (4 millions de cas), du Mali (5 millions de cas par an) et de la France (5 000 cas). Et de préciser qu’à l’échelle mondiale, on recense 300 millions de cas par an, dont 90 % en Afrique.  « Le paludisme est une maladie parasitaire non contagieuse, transmise par un type de moustique. Ses symptômes incluent la fièvre, des maux de tête et des vomissements. En revanche, la diphtérie est une maladie bactérienne contagieuse qui se transmet directement d’homme à homme. Ses symptômes comprennent la laryngite et la suffocation respiratoire. Son diagnostic est clinique et elle est plus dangereuse que le paludisme. L’Algérie est relativement protégée grâce au programme de vaccination mené par l’État depuis des années, ce qui aide principalement à faire face à ces maladies », a déclaré le spécialiste, qui s’est montré très rassurant. Et de renchérir : « La majorité des cas ne sont pas locaux. Ils sont importés, et nous devons mener des enquêtes sanitaires et épidémiologiques pour le confirmer. Les services sanitaires de la wilaya de Tamanrasset reçoivent quotidiennement des cas, et la situation est contrôlée grâce aux personnels médical et paramédical, à leur expérience et à la présence d’une institution hospitalière. Il est à noter que dans les wilayas frontalières, la situation est un peu plus délicate ; c’est pourquoi un programme d’urgence a été mis en place par le ministère. La fourniture de médicaments doit être continue pour soutenir le personnel médical sur place ». Le Dr Akhamouk a salué la décision de fournir des vaccins et des sérums à l’ensemble de la population, la qualifiant de très importante pour la prévention dans le pays à l’avenir. Il a également souligné qu’il est absolument nécessaire d’initier des enquêtes rapides, ainsi que l’importance des enquêtes sanitaires et épidémiologiques menées par des spécialistes pour éviter et se préparer aux épidémies ou aux dangers épidémiques, quel que soit leur type.

F. S.

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