La campagne labours-semailles pour la saison agricole 2024-2025 a été lancée avant-hier, jeudi 10 octobre, à partir de la ferme spécialisée dans le développement des oléagineuses Ahmed Khallafa de la commune de Tiberguent. La cérémonie a été présidée par le wali, Mustapha Koreich, en présence des responsables du secteur agricole et des autorités locales. Les indices délivrés à cette occasion par Ali Fennazi, Directeur des Services Agricoles (DSA), sont en dents de scie en ce qui concerne la disponibilité des semences et des engrais à la Coopérative des Céréales et des Légumes Secs (CCLS). Si, en matière de semences de blé dur et de pois chiches, on enregistre un surplus dans les stocks, les quantités de blé tendre, d’orge et de lentilles sont, en revanche, insuffisantes pour l’heure. Ainsi, selon le DSA, le secteur dispose de plus de 161.000 quintaux de semences de blé dur, soit un taux de couverture de 121 %. Pour le blé tendre, les quantités de semences disponibles sont de l’ordre de 35.720 quintaux, ce qui représente 87 % des besoins. Quant à l’orge, on est à 93 % des besoins, avec 31.886 quintaux disponibles. Pour les semences des légumes secs, le secteur enregistre un déficit en lentilles. Les quantités disponibles ne couvrent que 42 % des besoins. A ce propos, le DSA affirme que des commandes ont été effectuées par la CCLS pour combler le manque. Pour les causes derrière cet important déficit, le DSA nous a précisé, en marge de la cérémonie de lancement de la nouvelle saison agricole, que l’écrasante majorité des cultivateurs de lentilles de la région ont été sinistrés l’année passée par la sécheresse, ce qui a généré cette gênante situation. Signalons que pour les pois chiches, la semence est largement disponible. Les quantités en stock représentent un taux de couverture d’environ 134 %. En ce qui concerne les engrais, les quantités disponibles sont suffisantes pour les céréales. Toutefois, on accuse un important manque en engrais destinés aux légumes secs. Les chiffres officiels font état de l’existence d’environ 84.000 quintaux d’engrais de profondeur, alors que les besoins exprimés sont chiffrés de plus de 250.000 quintaux. Pour les engrais de couverture, le déficit est plus important. Les quantités disponibles ne représentent que 09 % des besoins. Le DSA a affirmé que des commandes ont été effectuées, en affirmant que le manque sera comblé d’ici à la période de l’épandage des engrais. Signalons que le secteur a développé, cette année encore, les superficies emblavées. Au lieu des 121.000 hectares exploités la saison passée, on compte cultiver 123.584 hectares cette année. Cela entre dans la nouvelle politique de l’Etat, dont l’une des ambitions est d’améliorer le rendement du secteur dans une perspective d’atteindre l’autosuffisance en céréales à l’horizon 2027.
Kamel B.
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