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Cité des médecins à Annaba : Un lieu à l’abandon…

La cité des médecins, située dans la Plaine ouest, souffre d’un abandon total depuis plus d’une décennie. Cette situation persiste malgré les projets de restauration et de remise à niveau de différentes parties de la Plaine ouest. Alors que le cinquième secteur urbain mène des travaux de restauration et d’embellissement dans la Plaine ouest, plusieurs cités, dont la cité El Hana, n’en bénéficient pas. Ces deux dernières années, les cités d’El Fakharin et des Orangers ont profité de l’installation d’un nouveau réseau d’éclairage public et de trottoirs. Entre ces deux quartiers se trouve la cité El Hana, qui ne compte plus que trois réverbères en état de marche. Installés il y a dix ans, ils sont entretenus par les habitants eux-mêmes. La végétation de la cité suit le même sort : faute d’entretien régulier par les services de l’Assemblée Populaire Communale (APC), arbres et arbustes se sont propagés de manière sauvage, envahissant la cité d’un bout à l’autre. La peinture des immeubles n’a pas été refaite depuis des années. Sur la route, de l’autre côté de la clôture, une station de lavage de voitures a creusé de façon anarchique une rigole d’évacuation pour les eaux usées. Celle-ci traverse la cité sur une centaine de mètres. Chaque hiver, les avaloirs et conduits pour les eaux pluviales, obstrués par une décennie de négligence, débordent. Ils submergent alors la route et ce qui reste des trottoirs. La clôture de la cité est pratiquement tombée en ruine à cause des projets de construction aux alentours. Les débris et gravats, ajoutés aux tonnes de déchets contre les murs, ont fait basculer la clôture sur plusieurs dizaines de mètres. Les entrepreneurs responsables de cette situation avaient promis de reconstruire ce bien public, qui relève de l’APC, mais n’auraient jamais honoré leurs engagements. Les terrains de jeux et le stade sont dans un état lamentable, usés par les années et le vandalisme. L’absence d’éclairage public et la disparition de la clôture n’ont fait qu’accentuer l’insécurité dans laquelle vivent les habitants de la cité El Hana, qui n’a plus de quiétude que le nom.

Soufiane Sadouki

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